N° SPÉCIALJanvier 2009 « Pauvreté, précarité : quelle démocratie participative pour quelles transformations ? » : les principaux apports de la Rencontre régionale du 29 novembre 2008 www.rencontreprecarite.rhonealpes.fr Près de 600 personnes directement confrontées à la pauvreté et la précarité, citoyens, travailleurs sociaux, militants associatifs, syndicalistes, salariés, élus… se sont réunies pendant une journée, à l’initiative de la Région Rhône-Alpes. Le simple fait qu’autant de personnes touchées par la pauvreté et la précarité (bien plus de monde que prévu !) puissent débattre ensemble, dialoguer avec des élus et des professionnels, témoigner, établir des liens lors des ateliers, en séance plénière, ou dans les couloirs… c’était plus qu’une première pour la Région, un moment historique ! De l’avis de tous, cet espace de dialogue, c’était le plus important, même si le temps a manqué pour étayer des réflexions ou travailler sur les propositions. Ensemble, citoyens, associations, professionnels, syndicats, on devient une force… cette conviction s’est renforcée au fil des heures. L’idée aussi que les personnes confrontées à la pauvreté et la précarité doivent impérativement être impliquées dans la recherche des solutions. Les suites à cette Rencontre sont jugées impératives1. 1 - Des réactions et comptes rendus de cette Rencontre sont disponibles sur le site de la MRIE (www.mrie.org). Les émissions réalisées par les radios lors de la Rencontre sont en ligne sur le site www.francra.org. Le choix d’une préparation la Région nous accueille, nous, les laissés gué à la démocratie participative, est une collective pour compte, nous qui vivons dans la pré-critique frontale de la politique du gouver- A l’origine de la journée, une idée qui a carité et la pauvreté. (…) Pour que ça nement et du capitalisme financier, qu’il germé lors du forum « Pauvreté et démo-change vraiment : nous voulons être réel-pointe comme « responsables » du creusecratie participative » de la Rencontre lement pris en compte. Nous voulons être ment des inégalités sociales : mondiale de décembre 2007 « La démo-réellement consultés. Nous voulons être « En 2006, le candidat à l’élection présicratie participative du local au global : partie prenante des décisions qui nous dentielle, M. Sarkozy disait qu’il ferait en pour quel développement ? ». Le réseau concernent. (…) ». sorte, je cite, « que, d’ici 2 ans, plus per« K’ôse toujours, citoyens ensemble et La plupart des personnes participaient sonne ne soit obligé de dormir sur le trot- autrement »2, créé spécialement pour pré-pour la première fois à un débat aussi toir et d’y mourir de froid ». La pauvreté, la parer ce forum décida en effet, avec la large. Le thème de la Rencontre était précarité ne tombent pas du ciel et les res- Mission Régionale d’Information sur introduit par l’extrait d’un film réalisé avec ponsables ne sont pas les victimes. Les resl’Exclusion (MRIE) et la Région, d’organi-des collectifs de citoyens en situation de ponsables sont ceux qui prennent au ser une Rencontre régionale entièrement précarité (par Moderniser Sans Exclure), Parlement et au Gouvernement les déciconsacrée aux questions de pauvreté et par une chanson, « Misère » d’un militant sions politiques qui creusent les inégalités, de précarité. Le programme de la (ATD Quart Monde), par des appels à la en France et dans le Monde. (…) Vides les journée a ensuite été concocté avec la salle du crieur public de la Croix-Rousse, caisses ? Oui, elles sont toujours vides participation d’associations, collectifs, puis par un texte du même réseau pour les pauvres, les chômeurs, les sala- groupes d’habitants, syndicats, élus et « K’ôse toujours » : « Il n’y a pas la société riés, mais elles sont toujours pleines pour conseillers, du CESR… et nous, il y a nous dans cette société. (…) les privilégiés, les patrons boursiers et les L’histoire nous démontre qu’ensemble on banquiers. (…) Cette crise n’est pas que Une introduction de la Ren-est plus fort et qu’ensemble on peut financière, elle est aussi économique, contre par… interpellations gagner. Peut-être pas la guerre, mais sociale et même politique, c’est la crise « Bienvenues à toutes et à tous et quelques batailles. Rappelons nous la d’un système qui s’appelle le capitalisme. en particulier à tous ceux et celles Révolution, les mineurs de Germinal, (…) J’ai envie de dire : élus et habitants : qui galèrent dans ce monde d’injus-le mouvement ouvrier ». même combat pour faire reculer la tices et d’inégalités de plus en plus pauvreté et la précarité ». « Cette semaine, un troisième sans grandes !!! » La journée est ouverte par abri est mort au bois de Vincennes… » une interpellation citoyenne d’un membre 2 - Il comprend les associations et collectifs suivants : ATD du réseau « K’ôse toujours » : L’introduction de la Rencontre par Quart Monde, Association Villeurbannaise pour le Droit au François Auguste, Vice-président délé-Logement (Villeurbanne), CAP’Agir ensemble, Cause « Aujourd’hui est un grand jour : Commune (Grenoble), Collectif Paroles de femmes (région Rhône-Alpes), Entr’actifs (Voiron), Groupe du Mardi (Vénissieux), Maison sociale Cyprian les Brosses (Villeurbanne), Maison des solidarités Nelson Mandela (Valence), Mission Régionale d’Information sur l’Exclusion, Moderniser Sans Exclure, Portail Accès aux droits (Saint- Etienne), Stop Misère (Grenoble). Les propositions des ateliers Chaque atelier était introduit par la présentation d’expériences participatives, et basé sur une grille de questionnement préparée de manière collective. Il devait déboucher sur un « cahier de propositions », restituées l’après-midi devant l’ensemble des participants. A noter :les propositions retenues ne donnent qu’une idée partielle de la richesse des échanges des ateliers. ATELIER / Emploi, activité, chômage (1) ” Reconnaissance de l’utilité sociale des activités d’insertion, des compétences et de cette activité par une rémunération. Sortir d’une situation où la précarité est traitée par la précarité ! Décloisonner les financements pour aller vers un accompagnement unique et des moyens adaptés aux projets. Une cohérence des dispositifs et une vraie attention pour les jeunes. Plutôt que des parcours et des ruptures : du temps pour les projets.” ATELIER / Pouvoir d’achat, précarité au travail, travailleurs pauvres, RSA (2) ” Augmentation des salaires, des minima sociaux des retraites et pensions, SMIC à 1 500 e net. Blocage des loyers et des prix des produits de première nécessité. Revoir les indices de référence comme celui de l’INSEE. Renforcer le droit des précaires pour aller vers la suppression du précariat. Développement de l’emploi public statutaire. Sécurisation de l’emploi tout au long de la vie. Renforcement des liens entre associations, syndicats, professionnels sociaux, précaires, pour avoir une parole collective. Groupement d’achats pour mieux s’alimenter et accéder aux loisirs.” ATELIER / Logement : connaître ses droits pour intervenir (3.1) ” Donner des moyens pour des lieux et des réseaux qui provoquent la mise en relation, qui permettent la mutualisation des connaissances, qui font bouger les représentations et à terme les pratiques.” Quelle place des habitants dans les projets de rénovation urbaine ? (3.2) ” Nous voulons une vraie concertation. Ça veut dire : bien avant la décision ; qu’on ait le temps en particulier d’organiser des collectifs ; partir des questions et des problèmes des habitants ; de la concertation, du diagnostic social jusqu’à l’évaluation avec tous les habitants. En matière de logement, les dispositifs sont d’une complexité extrême, cela signifie qu’il faut passer par des associations pour agir et qu’il faut des moyens pour les associations. Pour que l’on puisse se comprendre, parler, il faut une démocratie des mots.” «PAROLES DE PARTICIPANTS» ATELIER / Quelle citoyenneté quand on est à la rue ou en hébergement ? (3.3) ” Construire des lieux de parole et d’expression ou de débat où les citoyens ont directement leur mot à dire aux élus (CVS). Budgets participatifs, libre choix des travailleurs sociaux pour construire des projets. Ne pas dire SDF, mais « habitants de la rue ». Avoir des hébergements ouverts jour et nuit. Renforcer les moyens de la veille sociale. Revoir les mobiliers urbains où l’on ne peut pas dormir. Que les pouvoirs publics réquisitionnent les logements vacants ; que les personnes en squats puissent garder leur logement avec l’aide des associations. Ne pas décider sans les citoyens.” ATELIER / La politique des 100... mais avec 100 expériences, 100 idées, 100 motivations, 100 couleurs » (4.1) ” La démocratie participative part du refus d’être assistés, d’où la nécessité de défendre les droits et de respecter chaque personne dans sa dignité. Ouvrir des lieux permanents de débat entre citoyens engagés dans la transformation sociale, élus et professionnels, à tous les niveaux territoriaux ; ces lieux devront servir à construire des réponses dans la durée. Renforcer les moyens aux groupes et aux associations, moyens garantis dans la durée. Or on fait le constat que les associations missionnées et financées pour travailler avec les personnes les plus en difficultés sont en danger et menacées. La démocratie participative est-elle possible sans la constitution d’alternatives concernant les sujets sociaux qui nous préoccupent (emploi, logement, nos enfants…) et pour lesquels nous sommes entièrement partie prenante ? La démocratie participative est-elle encore possible quand on dérange ?” ATELIER / Reconnaître l’expertise et la force collective des citoyens pour la défense de leurs droits (4.2) ” Les conseils de quartiers doivent être ouverts à tous et avoir les moyens d’agir. Favoriser les collectifs pour les travailleurs sociaux.” ATELIER / S’appuyer sur les compétences des citoyens pour conduire des projets, produire des initiatives collectives (4.3) ” Faire grandir, faire entendre cette parole auprès des élus, des responsables politiques, de l’ensemble de la société. Privilégier le collectif et la solidarité dans l’action sociale. Permettre aux citoyens précaires individuellement ou collectivement de participer aux lieux de décision (par exemple au CESR). Construire ensemble des solutions aux problèmes et échanges entre collectifs pour partager des expériences. Nous demandons des lieux pour se rencontrer (associations, centres sociaux….), pour échanger en confiance où chacun doit trouver sa place, où on échange des compétences (informatique, bibliothèque…). Des traits d’union entre professionnels et citoyens, comme des adultes relais. Des lieux avec des horaires élargis qui conviennent, même à ceux qui travaillent… Des lieux accessibles à tous. On a tous quelque chose à apprendre, car les citoyens qui vivent dans la précarité peuvent proposer des actions collectives ou interpeller les élus, les administrations. Il faut les aider à prendre la parole, d’abord dans le groupe, puis en public, et ne pas parler à leur place. On demande à être entendus par les élus et la politique. Les associations doivent être soutenues pour faciliter cette prise de parole. On a bien aimé la phrase de ce matin : les élus ne doivent pas être des “sans oreille”.” ATELIER / Lutte contre les discriminations et pour l’égalité hommes-femmes (5) ” Favoriser l’expression citoyenne (langue…). Interpeller les élus (du maire au Président de la République). Solliciter plus la HALDE et suivre ses préconisations. Apporter un soutien durable aux associations et intermédiaires.” LES IDÉES FORTES DE LA RENCONTRE « PAUVRETÉ, PRÉCARITÉ » : ÊTRE ENTENDUS PAR LES ÉLUS, AGIR ENSEMBLE, ÊTRE PARTIE PRENANTE DEL’ÉLABORATION DES SOLUTIONS « Aujourd’hui les sans voix se font entendre, alors forcément ce n’est pas tendre » « Je propose que ces locaux soient donnés aux précaires de cette riche Charbonnières » L’après-midi est ponctuée par les séances de slam, cet art déclamatoire qui se pratique dans les lieux publics. Le « slamer » et poète politique Cocteau Molotov reformulait les débats de manière incisive. Vivre dans la pauvreté ou la précarité : témoignages En séance plénière et surtout en ateliers, il a été question d’irrespect du code du travail pour de plus en plus de travailleurs, comme les vacataires dans la fonction publique, de mères en grande précarité à qui on a enlevé leur enfant, de personnes qui cherchent désespérément un « vrai travail », de ceux qui n’arrivent pas à obtenir un logement, parce que sans revenus stables, ce qui rend particulièrement douloureux le spectacle des démolitions de logements sociaux, de la situation des prisonniers, de bancs anti-clochards, de coupure brutale de la CMU, de sans-papiers malmenés. Un SDF a interpellé l’assemblée : « tout le monde va rentrer chez lui, moi je dors sous un pont »… Autant de constats alarmants sur la progression de la pauvreté et de la précarité. Une demande de dignité, de reconnaissance « Nous, les sans emplois, avons le sentiment d’être pris comme des moins que rien » (atelier 1). Tous ceux qui vivent la pauvreté au quotidien savent combien les situations de manque de respect sont fréquentes, d’où une affirmation : « le citoyen est d’abord un citoyen, pas d’abord un pauvre » ! La question est souvent revenue de donner aux personnes pauvres les moyens d’accéder à une reconnaissance de leurs capacités et de « retrouver chacun (élu, citoyen, professionnel) une capacité d’indignation et de refus de la misère et du mépris » (atelier 4.3). L’exigence d’avoir un emploi… stable Le constat revient sans cesse : pour vivre dignement, il faut un travail, et un travail stable. « Tu travailles pour survivre, le malaise il est là ! », « je veux un vrai travail, j’en ai assez depuis 4 ans des emplois 3 d’insertion qui ne débouchent sur rien » …Des militants de la CGT Chômeurs défendront le travail stable et correctement rémunéré en tant que droit. De la révolte dans l’air Témoignages de personnes indignées, révoltées, blessées, souffrance, ras le bol, mécontentement général… il y avait de la révolte dans l’air ! Plusieurs témoignages ont fait état de résistance à des logiques renforçant les situations de pauvreté et de précarité. Parmi d’autres, la Maison des solidarités Nelson Mandela à Valence a exposé sa lutte : en 2005, le maire a essayé de reprendre les locaux. Résultat : une occupation qui a duré 9 mois, jour et nuit. Ensemble on peut devenir une force… La Rencontre a conforté les participants dans cette idée. Il est possible de se donner de la force de proposition et d’intervention en agissant ensemble, et en mutualisant capacités et compétences. Les groupes et les collectifs sont trop cloisonnés, il faut jouer collectif, constituer des réseaux, croiser les expériences, rassembler capacités des uns et des autres, pour identifier les problèmes, construire et défendre des alternatives : « il n’existe pas de solution sans travail collectif », « il nous faut créer des lieux de rencontre pour changer de regard », « il faut en passer par du collectif pour faire réseau face à la complexité du logement, remuer, et comprendre pour agir » (atelier 3.1), « travailler sur des carrefours de savoirs », « ouvrir les conseils de quartier »… L’appel à se doter d’une véritable éducation populaire ressort en pointillé. Il est aussi nécessaire de créer plus de liens entre sans-papiers, sans- abris, sans emploi, associations, syndicats, professionnels, institutions. Dépasser des antagonismes… la difficulté se mesure déjà dans l’assemblée ! En même temps, de multiples témoignages indiquent que l’idée qu « ensemble on peut devenir une force » n’est pas aisée à concrétiser ! Des mairies par exemple, de droite comme de gauche, ne facilitent pas la vie des associations, quand elles aident des Roms par exemple. Un syndicaliste CGT-chômeurs estime que « la démocratie est à refonder, mais la démocratie, c’est nous, ce n’est pas les élus, venez nous voir », se heurtant du coup à des participants : « on ne veut pas se faire prendre notre parole par un syndicat, c’est notre parole, on veut dialoguer directement avec les élus, avec nos associations » explique l’un d’eux. Les personnes directement concernées par la pauvreté doivent impérativement être associées aux réflexions et politiques qui les concernent C’est un leitmotiv de la Rencontre : « nous voulons être acteurs de nos vies », « ne pas être exclu de notre insertion, avoir un droit à participer aux politiques qui nous concernent, le droit de nous exprimer quand il est question de démolir nos logements, reconstruire nos vies ». Les personnes en situation de pauvreté et d’exclusion sociale entendent réfléchir elles-mêmes, et avec d’autres, aux solutions à mettre en oeuvre, ce qui est loin de correspondre à la manière dont on conduit les politiques en France ! Elles sont rejointes par les élus et professionnels, convaincus également qu’en travaillant avec les citoyens, on obtient de meilleurs résultats, d’où un concensus pour créer des espaces communs de dialogue et de concertation. « Les espaces de démocratie participative sont nécessaires et doivent être multipliés. Nous voulons participer sur les problèmes de fond, à fond, même lorsque ça dérange ! » (atelier 4.1) Mais pour que l’on puisse se comprendre, il faut « parler simple, c’est la base de la démocratie ». Se faire entendre par les élus Les participants ont demandé à « être écoutés et entendus par les élus » , dans le cadre d’un dialogue continu. Cette demande est revenue de manière incessante, au point d’irriter quelques participants, qui estiment que la pauvreté et des inégalités ne sont pas essentiellement la conséquence d’un manque d’écoute des élus. « Simplifier et mieux coordonner les dispositifs » (services sociaux, insertion) La critique des services sociaux et des dispositifs d’insertion est revenue à plusieurs reprises : ils manquent d’humanité. Une participante évoque l’accueil : « quand vous entrez aux Assédic, on vous demande de composer le 39/49, le numéro d’une plate-forme téléphonique ! » Une autre série de critiques porte sur leur posture : ras le bol de « l’accompagnement à l’emploi sans emploi, et de l’accompagnement au logement sans logement »... « Les accompagnants entretiennent une résignation qui au bout du compte nous neutralise », déclare la participante d’un collectif de SDF de Strasbourg. Enfin, la demande de simplification, d’unification et de «mise en cohérence» des dispositifs sociaux a été forte. Du côté des regrets et frustrations A travers les interpellations ou réactions pendant et après la Rencontre, les regrets des participants portent sur le trop peu de temps laissé aux ateliers du matin, la faiblesse des réflexions pour décrypter les responsabilités et les logiques qui construisent les inégalités ; le fait que les témoignages l’emportent sur les revendications, les propositions et la remise en cause de fonctionnements. Par exemple, les associations doivent-elles accompagner les personnes précaires et pauvres vers l’emploi, le logement, ou la santé, ou se battre pour faire reconnaître un droit au logement, à l’emploi, à la santé ? Alors qu’un participant demande l’installation de villages de chalets de jardins de novembre à mars, à proximité des axes de transports en commun, cette solution ne contribuerait-elle pas à banaliser les ségrégations entre zones pauvres et zones riches ? Le nombre d’élus (50 environ) n’était pas assez élevé aux yeux de certains participants, qui regrettaient l’absence de représentants de l’Etat et de parlementaires. Enfin, des participants auraient aimé que des questions soient davantage abordées, comme celles de « comment la démocratie participative peut-elle lutter contre la pauvreté et la précarité ? », ou « d’un budget participatif pour la Région Rhône-Alpes ». Les suites de la Rencontre Autant de personnes impliquées dans la lutte contre la pauvreté et la précarité qui rapportent leurs expériences, confrontent leurs vues, cela a forcément des conséquences, ne serait-ce que par l’ouverture au point de vue des autres, et par les contacts qui se nouent pour se rassembler sur des initiatives. Du côté de la Région Rhône-Alpes, François Auguste a indiqué quatre séries de prolongements : « faire en sorte que les propositions dans les différents domaines soient prises en compte par les politiques régionales » ; « engager un processus de création d’espaces pérennes regroupant élus, citoyens et professionnels dans les 8 départements de la région » ; « apporter aux associations un soutien financier plus important de la Région pour les initiatives engagées dans ce domaine » ; « maintenir la collaboration fructueuse entre associations Conseil régional - MRIE pour poursuivre l’animation du processus ». La Lettre du réseau régional de démocratie participative 78, route de Paris - BP 19 - Charbonnières-les-Bains Cedex - Téléphone : 04 72 59 40 00 - Télécopie : 04 72 59 42 18 e-mail : democratie@rhonealpes.fr Directeur de la publication : Gilles Le Chatelier / Rédaction : Cédric Polère / Réalisation : Crayon Bleu / Crédit photos : Région Rhône-Alpes janvier 2009