![]() Les Rias
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L’île des Pélicans Le nouveau projet en gestation des Rias, avec Nicolas Daubannes. Pour mieux connaître l’artiste, cf ses projets en gestation. Bonjour tout le monde ! Bientôt la fin de 2017, et pour finir les dernières actualités et bien sur les futures ! Bien à vous toutes et tous. Nicolas Daubanes ///////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////// Copie Machine - Zone de reprographie temporaire au le Plot HR, pôle de résidences d’artistes de l’ESADHAR / Rouen 29 novembre au 15 décembre 2017 Vernissage le 28 novembre 2017 Exposition collective https://letrampoline.com/2017/11/11/copie-machine-zone-reprographie/ ///////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////// Sols, murs, fêlure - Régionale 18 La Kunsthalle, Centre d’art contemporain Mulhouse Du 1er décembre 2017 au 7 janvier 2018 Vernissage le 30 novembre 2017 Exposition collective http://kunsthallemulhouse.com/evenement/sols-murs-felures-regionale-18/ ///////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////// Mezzanine sud Les Abattoirs / Toulouse Du 14 décembre 2017 au 4 mars 2018 Vernissage le 14 décembre Exposition collective http://www.lesabattoirs.org/expositions/mezzanine-sud-0 ///////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////// Sign of the times Galerie FILAF Du 15 décembre 2017 au 20 janvier 2018 Vernissage le 15 décembre Exposition Personelle http://www.lesabattoirs.org/expositions/mezzanine-sud-0 Le privilège d’être vivant (article toujours en cours de travail ce qui montre l’importance du travail de Camboulive...) Bouquet final, naissance ou Renaissance ? Point d’orgue du projet "Le privilège d’être vivant" de Sébastien Camboulive. Pour assister à cette métamorphose, à cette naissance inédite en village de 200h, plus d’une bonne quarantaine de personnes (44 ou 45 au moins), se sont déplacées, dont nombre d’auteurs, lecteurs, amateurs ou acteurs de poésie, d’art, de cinéma... venant de Saint-Apollinaire-de-Rias mais aussi de Lamastre, Vernoux, Châteauneuf, Chalencon, et/ou de la vallée... Nombre de personnalités et notamment d’élus étaient présents. Outre Michel Cimaz, maire de la commune, qui a ouvert
les interventions évoquant l’importance de la culture en milieu rural,
![]() Christian Allibert, maire de Châteauneuf-de-Vernoux, Marie Julien, conteuse,descenue de Saint-Jeab-Roure, Eliane Baud, Bibliothécaire, Anne-Marie Bedoucha,enseignante, titulaire d’un DEA de lettres...
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Bernard Noualy et Michel Moulin, maires de Saint-Jean-Chambre et de Saint-Julien-le-Roux étant à deux réunions différentes où, de plus, ils représentaient Michel Cimaz, étaient donc excusés.
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![]() Jean Nicolas,historien, professeur d’université émérite, était présent, son épouse excusée... Pas le temps de lui poser les questions sur lesquelles on aurait aimé son avis... Et pourtant...
![]() Jean-Pierre Anchisi, élu à Chalencon, et vice-président du Parc, représentait Loraine Chenot, présidente, et est intervenu, expliquant la genèse du grand projet artistique du PNR des Monts d’Ardèche sur "le partage des eaux" et les liens créés avec des structures d’art du département jouant le rôle d’"Echappées"
Ont également oeuvré Nicole Chaudier, conseillère municipale à Saint-Apollinaire-de-rias, forte de son passé qualifié dans l’Edcation Nationale, et Geneviève Greco, ancienne conseillère municipale, auteure et responsable de la gestion et diffusion des publications des Rias. Un autre futur auteur - bientôt publié - des Rias, était, lui aussi, présent. Un livre autobiographique, 1er texte de cette importance pour Bernard Calvet, un dur récit de vie... Une histoire personnelle, mais aussi un témoignage historique, la mémoire d’un vécu d’enfant orphelin, correspondant à une vision et utilisation - largement partagées à l’époque - des "enfants de l’assistance" Et puis Jean-Marie Mengin, conseiller municipal à Saint-Appollinaire-de-Rias, grand randonneur et auteur de nombreux blogs sur ses chemins de randonnée ou autres voyages... L’offrande faite à tous de randonnées virtuelles (et aussi réelles...)
Jean-Marie MENGIN est également le représentant de la commune au PNR.
Et l’oeuvre de Camboulive ? Elle est née de la convergence de notre travail en arts visuels et des préoccupations climatiques des Rias dans un contexte de plus en plus inquiétant. Après "En attendant la mer", la force du ponton de Didier Tallagrand, d’où on regarde en direction de ce Bois du Four où affleurent des couches sédimentaires riches en fossiles- lieu classé au patrimoine mondial de l’UNESCO (Géopark), (ponton surplombant la station d’épuration totalement écologique du "village"... Après avoir travaillé sur la montée des eaux nous nous sommes intéressés à ces phénomènes climatiques paroxystiques qui vont s’aggravant (feux de forêt, inondations, canicules mortifères...) C’est dans ce contexte que nous avons sollicité le projet de Camboulive appréciant le travail de l’artiste sur les limites, ces limites entraînant un changement qualitatif toujours lisible. Projet torsadant là, exploration mémorielle dans le futur de notre époque et préoccupations artistiques. cf ci-dessous la présentation. Comme toujours il a ancré son travail dans le local -prise de photos puis travail de dégradation/ transformation de chacune de ces 147 photos des communes du PNR. Nous y voyons une contextualisation géographique mais aussi humaine.Si on reprend les divers projets : Du portrait de l’Ardéchois d’ici, devenu "Visages" lors de l’exposition à Paris à cette méticuleuse investigation en 147 communes. Un mois de prises de photos, puis un mois de travail artistique de "dégradation en atelier à Rouen.Sans omettre la fécondité de temps de rêveries et de la sérendipité... À l’invitation de l’association les Rias me proposant d’intervenir sur les bouleversements climatiques, j’en ai retenu l’idée d’une certaine disparition d’un monde, plus encore que son
remplacement dont j’ignore les contours. S’il est fort peu probable que l’Ardèche accueille à moyen terme la mer, il est néanmoins possible que le territoire du Parc Naturel Régional soit
affecté par ces changements, de manière profonde ou à la marge.
Mon désir pour ce projet a été de travailler à nos futurs souvenirs sur les paysages actuels des 147 communes du Parc. Une dernière visite à des lieux familiers tels que les générations futures ne les reverront peut-être pas, ou plus comme aujourd’hui. Et garder de cette rencontre des traces pour une future nostalgie coupable. ![]()
Un travail qui n’a rien de" parachuté" car il s’ancre en terrain connu et prend nécessairement en compte la spécificité de celui-ci, des apports et interrogations de chacun, et également celle du travail multiforme et du vécu de l’association dans la durée...
Bref une oeuvre qui s’enracine dans un tissu local, dense et complexe, innovant, composé de personnes engagées à des degrés divers et en différents domaines, dans la création ou sa découverte et/ou la discussion. Il n’a jamais été demandé à l’artiste d’illustrer", ce qui n’aurait aucun sens. Il s’est plutôt agi, comme toujours, a contrario, d’une invitation à questionner par l’art, les bouleversements climatiques en cours, leurs inconnues et les scenarii possibles qui nous sont proposés. ![]()
La richesse des gens de ce plateau, de leur culture... cf lhommage à M. et Mme Péatier rendu tout naturellement, objectivement, par Bernard dans son récit. Ces petits faits d’une classe, éloquents pour tout professionnel ou ancien élève... Ce passage/surprise d’Eliette qui avait travaillé avec des membres des Rias avant que n’existent les Rias, qui est membre des Rias, et qui vient de nous montrer que non seulement survivent mais se développent Cheyne et les "Lectures sous l’arbre" sous la direction artistique des Jean-François Mannier. La décision d’y participer en août... Un contexte renforcé par ce beau projet du PNR comme par la découverte de Lussas organisée par la BDP. Du stimulant pour un projet enraciné dans nos exigences de qualité. Un dû à nos divers publics et à ce travail avec des jeunes dont nous avons suivi le cursus scolaire. Comme une suite à des qualifications B2i évitaient toute dérive techniciste. Une adaptation à la richesse de cette population rurale, forte de son passé de résistance y compris lors de la seconde guerre mondiale - et la prise en compte de l’exigence de qualité qui en découle, dans l’association, à l’égard des activités organisées. Une responsabilité associative aussi, quant à la qualité des propositions, et à l’ouverture sur les recherches contemporaines, "Depuis, ma pensée se désordre. Mon langage se confusion. D’un commencement comme ça. Je voiture Adèle jusqu’à la gare de l’Est, elle se dépare chez elle, distance d’ici. Bien trop lointain. Elle m’amour, je l’énormément, mais elle s’en retour. A trois centaines de kilomètres." Loic Demey "JE, D’UN ACCIDENT OU D’AMOUR" Cheyne Editeur. PRIX REVELATION 2016 "Poésie & compagnie DE LA SOCIETE DES GENS DE LETTRES. (cf lectures sous l’arbre 2017 sur lesquelles nous reviendrons. De l’inédit, donc, un très riche inédit, nouveau dans ce groupe où artistes, auteurs, poètes bénévoles, écrivains débutants, universitaires moins débutants, ou même futurs, artistes se retrouvaient, avec les élus, élus de terrain tous soucieux de la vie de leur territoire... Du jamais vu sur ce plateau ! COMME SI L’INITIATIVE DU PNR et SA QUALITE fonctionnaient en tant que catalyseurs d’un nouvel élan artistique, littéraire et social. (S’il y a répétition c’est parce que cette image d’une fonction "catalyseur" du PNR vis-à-vis de la création, notamment artistique, et de la culture -sous toutes ses formes- s’impose sans cesse, en contextes différents mais en suscitant toujours une démarche ascendante chez les partenaires... Social ? La culture ne fait-elle partie du social ? Ne serait-elle constitutive de la construction de la personne mais aussi des groupes et des sociétés et des interactions entre ces divers niveaux et repères ? Et puis il y a ces dimensions "education populaire" qui nous incombent, et "autoformation"... Ces démarches ascendantes où, parfois, d’apparentes maladresses témoignent surtout de l’importance d’un tout nouveau "oser intervenir, dire, faire, partager"...
Et là dans un groupe où restaient les plus disponibles ou les plus avides de culture, d’un coup, le silence et la tension, comme pour confirmer ce qui se disait... L’arrivée d’Eléonore, du projet du Parc catalyseur de ce rebond de besoin d’une culture de qualité, exigeante, là, chez nous, en fermes ou hameaux... Eléonore et Sébastien - le Parc et l’artiste. Tous, tendus, écoutaient et/ou observaient les échanges... Dommage qu’ils n’aient été enregistrés.
Eléonore Jacquiau-Chamska, chargée de mission artistique du PNR et donc impliquée dans le travail avec David Moinard - responsable du grand projet artistique, "Le partage des eaux"et de ces "Echappées" dont fait partie "Le sentier des Rias", nous a ensuite rejoints. Elle a beaucoup observé le travail de Sébastien Camboulive et parlé avec lui, pour pouvoir toujours mieux appréhender un travail important et apprécié. Et même si on savait ce qu’était ce travail, rapidement présenté par Jacqueline Cimaz, présidente (et éditrice) des Rias (1), responsable de l’EPN, on ne pouvait, à l’avance, et jusqu’à la dernière mise en place, imaginer ce jaillissement d’images consistantes, opaques comme haute et dense écume née de la rencontre, à quelques dizaines de mètres d’une digue, de la vague montante et du ressac de la précédente...
L’ensemble, image faite de multiples images, sans s’enfermer dans le kaléidoscopique, s’expose en belle oeuvre composite, vue de loin et de près, forte de sa structure et de l’unité de sa gamme de couleurs, perçue en passant comme quelque chose qui vous accompagne, en sa globalité, avec son versant systémique, non encore différencié et localisé en ses détails, mais identifié au contraire dans sa totalité comme découverte d’un territoire du "PNR des Monts d’Ardèche", s’imposant, par delà les différences, comme flux identitaire dans l’espace et en ce temps suspendu d’aujourd’hui, reçu de face. Les dimensions de l’oeuvre et son ancrage comme aboutissement de millions de millénaires de vie en ce territoire ! Quand nos ancêtres assistaient à l’éruption des volcans... Chaque photo de Camboulive, en case de grille, est photo du point central du quadrilatère où s’inscrit chacune des 145+2 communes du PNR des Monts d’Ardèche... Mais chaque petite photo a aussi été soumise à un travail artistique de dégradation... Outre le rougissement - qui se peut voire incendiaire, ou d’intense automne... ou simple quête d’une harmonie polysémique de couleurs - outre, suivant le cas, la ou des déchirures et la piqûre d’épingles - plus proche de l’acupuncture que de la sorcellerie, en passant par... Par ? Par exemple par le choix du positionnement, de la contiguïté ou non-contiguïté des parties d’images alignées... Quand l’encadrement du tout, ou son quadrillage, polysémique, met en valeur l’harmonie des couleurs - entre ocres et chaleur des rouges vifs, magnifique... Une lecture polysémique, ponctuelle et globale, onirique ou documentaire - ce qui -nous l’avons appris à Lussas- n’a rien d’antagonique, mais ouvre effectivement de multiples voies à l’imaginaire de chacun... D’ailleurs, nombre de personnes auraient à écrire... Et vont, nous l’espérons, nous envoyer leurs écritures... Mais elles pourraient aussi fouler ce territoire par danse sur projections au sol et y inscrire comme un ballet... A voir... Il est vraisemblable que certains éprouvent le besoin de revenir, avec apports ou questions, l’un et l’autre toujours bienvenus. Déjà de longues visites sur rendez-vous, d’une extrême richesse... L’exposition sera longtemps ouverte, à côté des "Papillons verts"... Les visites pourront être ouvertes du mardi au vendredi de 14h à 18h comme indiqué sur le carton, sous réserve pour que nous puissions non seulement vous ouvrir mais surtout pour vous faire accéder à l’ensemble des documents, de prendre rendez-vous par téléphone au 0675577070 en appelant ou laissant un SMS. En 15mn au plus nous pourrons être là. Attention, les portables ne passent toujours pas à proximité de la mairie (sauf de l’autre côté de la route. Le mieux c’est de s’y prendre à l’avance) Compter si on fait un bilan de plusieurs rencontres entre une et deux heures pour entrer dans l’oeuvre et la situer dans la démarche artistique de qualité qui a toujours été celle des Rias et est constitutive de l’identité de l’association, ce qui n’exclut évidemment d’autres formes d’écriture notamment littéraires mais aussi corporelles... Des exigences qui ne vont pas à l’encontre de divers publics au contraire, ne serait-ce déjà que parce que l’exigence de qualité montre le respect des gens et du public. De plus, si vous le souhaitez des ateliers d’écriture seront organisés à partir des oeuvres ( et également de divers textes) tout au long de l’été. Possibilité ensuite de participer à la conception d’une publication... Le temps de venir et revenir, s’asseoir devant l’oeuvre, écrire papier ou non, sur table ou sol, ou même d’écrire par marche, gestes ou danse, dans le flux de grandes projections d’images. On peut aussi écrire en filmant, chantant, récitant modelant des flux de paroles... etc A chacun ses choix... Tout est ouvert... Seul déconseil : le conformisme - ennemi de la création - et qui, de plus, irrépressiblement, nous fait penser au très beau film de Bertolucci - "Le conformiste", film sur la banale montée du fascisme en Italie. C’est l’innovant, bousculant les normes existantes pour en poser de nouvelles, qui fait avancer toute création. Cf la réponse de Picasso à l’officier allemand qui devant "Guernica" lui demandait "C’est vous qui avez fait ça ? Ce à quoi Picasso a répondu "non c’est vous !" Apprendre à comprendre le langage de l’art permet de mieux comprendre le monde. Ce qu’ont ressenti ces enfants de l’assistance ayant vécu une privation globale ou partielle d’école. Ce qui a motivé les lectures et copies de poèmes de Paulette Vignal - tout au long de sa vie - et qui expliquait son niveau de culture, elle qui aimé tant Victor Hugo et avait si vite adopté l’écriture sans verbe du grand poète Gherasim Luca.
Deux oeuvres de Camboulive - "Les papillons verts" et "Le privilège d’être vivant" qui ont en commun, comme avant elles - le portrait de l’Ardéchois du plateau (à voir en "médiathèque"), cet ancrage, toujours original et différent- dans le local.) Un domaine d’excellence de l’artiste, toujours à l’écoute et au service de ce qui, émanant du lieu, de ses habitants et de sa vie, fait sens... Il vous a néanmoins préparé, sans faillir aux interdits qu’il se fixe, une grille permettant d’identifier l’image de chacune des 147 communes (tirages disponibles en salle) Il faut signaler la proportion impressionnante d’auteurs ou amateurs de poésie contemporaine qui étaient dans la salle... et souvent sont repartis sans un mot, comme sur la pointe des pieds, de peur de perdre l’image de cette grande oeuvre, emportant précautionneusement comme ils l’ont perçu, ce lien de toujours entre artistes et poètes...
Et ce n’est pas parce la dimension climatique a été distanciée (au sens brechtien)) qu’elle en a été moins prégnante, portée par les interprétations et projections personnelles de chacun ou de tous. Par ailleurs si on applique les caractères du poétique retenus par Meschonnic - souvent utilisés - sinon vulgarisés, par divers auteurs- à tous niveaux du système éducatif- si on les applique donc à l’oeuvre de Camboulive, ils y sont éloquents. La forme fait sens. Ici, dans cette forme, la grille qui tient à distance, protège ou enferme, mais structure, oppose, fait vivre et parler, rythme formes et couleurs, continuités & césures, épingles & déchirures ... et lie le destin de chacune de ces communes en lieu global"PNR" ? ... A chacun son ou ses sens, sa lecture... En attendant la votre...... Ce primat d’une forme qui enfermant, signifie... ce caractère cyclique que vous lisiez par lignes, colonnes ou diagonales, portées pointées par les ruptures de formes ou couleurs... Portée, étages... Etrange cartographie - comme en relief - d’un territoire dont la précision de l’identification dans l’espace et le temps semble s’opposer ou résister à l’incertitude d’un devenir lié à la citoyenneté des habitants actuels de la planète. Autre bouillonnement à éviter pour cette terre où, à l’époque où vivaient les femmes et hommes de Chauvet, bouillonnait la lave des volcans d’Ardèche Une des multiples images que peut susciter la densité de l’oeuvre de Sébastien Camboulive, dont la polysémie écarte toute fermeture...
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Etaient également présents à ce vernissage, Didier Tallagrand, artiste, auteur de "En attendant la mer", tête de réseau du Sentier d’art des Rias, et d’autres oeuvres présentées dans les salles, et par ailleurs vice-président de l’Association Les Rias, et Pablo Garcia, membre du C.A. des Rias et artiste auteur de l’oeuvre/armoire réalisée dans le cadre du projet "Mémoire de clandestinités" des Rias, et de "Demain c’est loin" oeuvre si appréciée qu’elle a été volée ou vandalisée trois fois. Nous pensions lui trouver un autre lieu, mais Pablo et Didier ont amené hier, pour la remplacer, une très belle photo encadrée, non encore installée. Sébastien Camboulive, Pablo Garcia, Didier Tallagrand, trois artistes avec lesquels nous travaillons depuis plusieurs années, dont nous apprécions le travail et avec lesquels nous aimerions poursuivre ce travail, même si "l’île des Pélicans", projet prévu de longue date avec Nicolas Daubannes, devrait débuter en novembre 2017 (projet 2017-2018) (comme phase ultime en fin d’anthropocène) Pour en revenir à Sébastien Camboulive qui est l’artiste avec lequel nous travaillons depuis le plus longtemps, nous espérons faire un autre travail dans quelques années, comme avec Pablo et Didier, et sans doute Nicolas. Un cercle de valeur, bien connu et qui, en tant que tel, nous permet de faire des projets plus approfondis, mieux conçus et suivis. Si bien sûr on en a encore les moyens.(3) Nous voudrions tant pouvoir inviter de nouveau en résidence Jean-Pascal Dubost, poète...sur des Jacqueline Cimaz --------------
1. A noter l’isomorphisme entre cette démarche et celle, qui, travaillée en IUFM et/puis université, expérimentée par l’Education Nouvelle, a été progressivement intégrée dans la formation des enseignants et mise en oeuvre dans les établissements scolaires. Rapport avec ce vernissage ? Il s’est imposé de lui-même, la structuration à deux étages de l’oeuvre faite d’oeuvres de Camboulive avec du similaire et du différent, posant la question de la complexité dans l’oeuvre d’art (comme, de manière différente, ces nombres d’or qui s’ouvrent ou se ferment en cercles sur les murs ou le sol de l’Abbaye de Mazan, (oeuvre du partage des eaux) 2. au sens brechtien du terme .Et en liant arts plastiques et écriture... Eespérant pouvoir aussi retravailler avec "nos poètes", comme Jean-Pascal Dubost, mais aussi avec Valérie Rouzaud, et, toujours de l’équipe de Cheyne, d’Albane Gellé, Loïc Demey... (En sachant qu’avec des jeunes nous avions travaillé sur des textes de Dubost, et aussi de Gherasim-Luca- apprécié de tous et notamment de la plus jeune de nos octogénaires, autodidacte formée par son travail personnel sur Victor Hugo, Paulette Vignal qui nous manque... A noter aussi que tous ces jeunes qui avaient travaillé avec les auteurs des Rias, ont, pour ceux dont nous avons les résultats terminé brillamment leur scolarité en lycée ou collège. Comme quoi l’art contemporain, la poésie contemporaine, devraient être encore plus présents dans les cursus scolaires et universitaires - ce qui suppose travail d’équipe avec des artistes et formation en ce domaine des enseignants de toutes disciplines. On pourrait d’ailleurs faire aussi la même remarque avec la philosophie. Comme quoi les activités artistiques dont la poésie et le théâtre sont à développées en quartiers urbains populaires et zones rurales, en même temps bien sûr que la formation des enseignants ne serait-ce que pour qu’ils puissent réutiliser en classe le travail effectué par les artistes... Vers une approche plus vivante et érudite de contenus évolutifs... NB. "Le partage des eaux"’, projet du Parc Naturel des Monts d’Ardèche, conduit en partenariat avec la Communauté de communes "Montagnes d’Ardèche"et le Syndicat mixte de la montagne ardéchoise, et avec le soutien de divers organismes (cf logos ci-dessous)
bénéficiant de plus de l’appui de structures d’art bien implantées sur le terrain - en multiples lieux du PNR des Monts d’Ardèche - devrait ainsi apporter une aide éducative significative aux jeunes étudiants, lycéens et collégiens et peut-être aussi, s’ils trouvent des relais chez des enseignants volontaires, jusqu’en élémentaire et maternelle. Quelque chose d’autant plus important que les groupes de recherche conduits par les différents corps d’inspection ont tiré la sonnette d’alarme quant à la pauvreté et la confusion des rôles et disciplines trop souvent engendrée par la réforme dite "des rythmes scolaires". Dans ce cadre là, une participation locale de structures communales et/ou associatives avec les Lectures sous l’Arbre de Cheyne, pourrait de plus lier art contemporain et poésie contemporaine, pour le plus grand intérêt des enfants et adolescents. L’Université de Grenoble a une classe de préparation au Master2, (domaine du cinéma documentaire, à Lussas). Une dimension que la BDP a su faire fructifier. L’université ne pourrait-elle avoir aussi un master "art contemporain et poésie contemporaine" sur le territoire du PNR (intitulé et contenus à définir avec les enseignants-chercheurs, les artistes, l’administration, peut-être les Beaux-Arts de Valence...ou autre institut" de formation qualifié, également avec auteurs et directeurs artistiques dans le domaine de l’édition poétique,et avec les usagers potentiels...etc Une dimension éducative et civique dans ce projet du PNR qu’il serait dommage de ne pas pérénniser. Pérenniser du moins les dimensions les plus fructueuses en matière de recherche et formation... Question subsidiaire : L’enseignement supérieur a-t-il été impliqué dans la grotte Chauvet ? NB. Etaient aussi présentes dans ce secteur de l’écriture prioritaire pour Les Rias et la dimension "Education populaire" inscrite dans la déclaration de l’association, Geneviève Geco responsable de la gestion des publications (et auteure), Anne-Marie Bedoucha qui a géré un beau projet théâtral, Eliane Baud, bibliothécaire avide de connaissances... Notes 1. Marignan 1515. Oui et alors quel intérêt ? Quel intérêt si on ignore qui étaient les belligérants, quels étaient les enjeux territoriaux, commerciaux, religieux, culturels ? Si on ne mesure ce qu’a apporté à la Renaissance l’installation de Léonard de Vinci en France, Vinci artiste, organisateur d’immenses simulations pour ces sujets de bataille, Vinci scientifique si ce n’est mathématicien et philosophe. Vinci interrogeant les ambiguïtés humaines... C’est cette mutation civilisationnelle qui a donné son poids à cette date, sa valeur symbolique... (les découvertes militaires aussi...) Où les contenus du Net, à aborder avec prudence, ont permis aux élèves de dépasser le factuel, de prendre conscience du poids du contexte, de mieux aller chercher ce dont ils ont besoin. Avancée cognitive et démocratique pour peu que les enseignants, la recherche pédagogique, soient associés à la construction de ces outils et à la conception de leurs usages... Possibilité pour ceux que ça intéresse de venir travailler sur les usages en EPN que nos partenaires ont requalifié, avec la bibliothèque, en "Médiathèque"... Tout est ouvert, et toute étude nous intéresse... 2. D’Albane Gellé à Loic Demey (Prix Révélation 2016 -poésie et compagnie de la Société des gens de lettres... On ne dit plus que Picasso ne savait pas dessiner parce qu’un oeil ce n’est pas comme ça... L"es Rias" association en charge d’éducation populaire, a des devoirs et responsabilités en la matière. Aussi nous avons envisagé une participation la plus large possible aux Lectures sous l’arbre, à Cheyne et sur le plateau Vivarais-Lignon. Certains nous ont dit leur intérêt et demandé des propositions. Quelques pistes :
Cela nous éloigne-t-il ou nous rapproche-t-il du travail de Sébastien Camboulive ? Qu’en pensez-vous ? Quel rapport avec des choix du PNR qui paraissent extrêmement fructueux en toutes formes de culture sans frilosité ni superficialité... Bientôt des ateliers aux Baraques...Et un 1er tirage papier (et numérique) d’une bonne part de ces 1ères considérations en explicitant la genèse. En exigeant bien sûr que les gouvernants de tous les pays prennent les mesures indispensables avant cette échéance des trois ans retenue comme date buttoir ou borne fatale après laquelle le bouleversement climatique ne sera plus contrôlable quoi qu’on fasse, faisant correspondre fin de l’anthropocène et fin de la vie sur terre.
PS. Nous pensons aussi aux visites collectives des autres Echappées. Comme un nouveau souffle... A prévoir une visite -virtuelle- puis effective- puis re-virtuelle à la Grotte Chauvet (espace de restitution) pour tenter de comprendre comment nos lointains ancêtres se situaient en ces domaines... "L’hameçon a été lancé" en marge de ce beau travail -nous a-t-on dit, pour que l’Université de Grenoble, déjà présente pour les Masters 2 cinéma documentaire à Lussas, crée aussi une annexe dans le domaine des arts visuels. Une avenue ouverte par le travail du Parc, en un territoire déjà marqué par les parcours d’art de Sainte-Mélanie et le gros et beau travail de Jaujac en la matière... Excusez les éventuelles redites, mais avec ce projet, les rencontres et réinvestissements associatifs qui en découlent, ça bouillonne... Et ce serait important pour les jeunes du territoire (que de mentions cette année aux bacs et brevets pour ces jeunes avec lesquels nous avons travaillé avec, bien sûr, les divers intervenants sollicités, l’appui du Parcours d’art et de nos publications - modestes mais indispensables traces écrites... "JE FEMME..." écrivait il y a quelques années Albane Gellé sur les traces de Gherasim Luca (écrire sans verbes...) Un travail intéressant poésie/mémoire commencé avec Eliane Baud et Geneviève Greco - à poursuivre !
Intersection ou tangence ? ou asymptotisme à interroger et piloter ? La nouvelle possibilité offerte par la Fête de la science de conjuguer projet scientifique et projet plus large & complexe... Une innovation où s’essuient les plâtres, où recherche & transmission scientifiques & démarches heuristiques de projet doivent apprendre à cohabiter et plus, et s’enrichir mutuellement [1], au travers de l’écoute, d’une multi-référentialité où l’humain dépasse la multi-factorialité [2] et d’enjeux, finalités et objectifs à préciser. Une prochaine fois, si le groupe ne dépasse pas les habitués/impliqués, la trentaine de personnes, il faudra nécessairement partir d’un tour de table avec présentation et discussion -à reprendre rapidement pour tout nouvel arrivant - de manière à ne pas laisser de côté de riches potentialités et leur structuration en référents communs. Plus les questions sont complexes et plus la diversité des recherches et approches - y compris artistiques, philosophiques, poétiques... - est nécessaire et plus la synthèse pédagogique est indispensable. Ou l’impossible exclusion en ce début du 21ème siècle, de la sérendipité et des démarches heuristiques...
Une légitime revendication des écoles d’art, d’ailleurs - et d’autres...
Un rappel de 2006 : ![]()
Et un large écho dans la presse, ici Le Dauphiné Libéré. Ailleurs l’hebdo de l’Ardèche [1] à se torsader aurait dit Ardoino qui aurait aussi insisté sur la richesse de la prise en considération des marges et périphéries... [2] comme celle de plans expérimentaux mettant en jeu divers facteurs et, entre autres, l’étude statistique des corrélations... Un travail indispensable, passionnant mais non exhaustif*_
Journal de bord d’une résidence 1ère Mercredi 7 mai, fin de matinée... Arrivée conforme de Pablo Garcia... Repas à plusieurs voix... S’apprivoiser et cerner un double champ de travail... Quête de lieux pour/avec Pablo. Une première, large et vaste reconnaissances des frontières communales et deux ou trois lieux trouvés avec Robert Combe. Pas si facile de trouver lieu isolé articulant haute pente boisée et paysage vert en contrebas assez bas... Seconde sortie - avec moi - Jacqueline Cimaz. Epique ! Bousqueynaud. Repérage GPS de rares lieux conformes... Mais on trouvé de quoi faire demi-tour, ce qui n’était pas forcément évident... En face de beaux lieux... Mais propriétés privées difficiles d’accès. Alors, le tout pour le tout... Souvenirs de marches passées, de chemins larges et beaux derrière des oies... Des contre-bas comme cherchés... Et à pieds ça débouchait parès Rossignol, avant les Bruyères après passage de joli pont de rondins de bois au- dessus de clair-courant... Mais s’y promenait-on en voiture ou à pieds ? Pas d’oies, un chemin rétréci, des trous et bosses et la hantise croissante de devoir repartir en marche arrière... [1] Pour comble de malheur les contrebas ne répondent pas à l’escompté. Mare introuvable, et, sûr, pas un champignon pour faire diversion... Un endroit semble plus large. essai de demi-tour. Infructueux, la roue avant-gauche s’enfonce en boue sous feuilles (boue clandestine, bien camouflée... Devoir pousser ! Angoisse à son comble. Là prenant le taureau par les cornes, Pablo repart toujours plus loin sur le chemin en quête d’un espace permettant le demi-tour. D’interminables minutes avant retour triomphal... Coninuer de l’avant. Bifurcation dénivelée. Un long et avisé guidage et ça marche... Retour au triomphe modéré par trous et ornières... C’est là qu’on apprend qu’une précédente voiture de l’artiste a rendu l’âme en gué sans freinage... Heureusement - pas de lieu ad-hoc mais la terre ferme retrouvée... On passe au large du Fraysse. Beau lac en fond de paysage... et retour au Vernat Mercredi 7 mai, alentours de 20h ou plus ... L’arrivée de Delphine et de son co-voitureur... La doctorante ne parait pas affolée par nos aventures...
Interview de Robert, découverte des objets menuisés des jours de calme cache de son père. Richesse des échanges en plongée mémorielle...
Au retour de Pablo et Delphine, départ pour Combier. Les récits et objets de François Juston. L’omni présence du spectacle de 2006 et de l’emblématique couple - Paulette Vignal/ Alfred Juston... Les objets déposés en draps blancs - objets de résistance... La présence latente d’Alfred Juston, de ses recherches, lectures, réflexions... De sa vigilance d’élus se réjouissant des travaux qu’il surveillait. Histoire d’eau. Le temps passe vite et on raté la publication. Impression d’immortalité. Et ce jour, dossiers à retrouver sans leur auteur - qui travaillait pour sa petite fille - et les autres...
Après-midi, la présentation du projet, avec, en plus, Didier Tallagrand et ses fouilles - avec espèces florales mutées - belles, douces et fortes - de ces mouvements-syllabes des rébellions du 18ème siècle... Le veston de Delphine et les péripéties de sa capture. Modalités de transmission. Les camps et blockhauss de Pablo. Bergen Belsen qu’on ne peut voir sans voir MM.Etienne père et fils, et Mme Etienne et son costume de déportée. Projections et débat riche où Sylvette Béraud-Williams pose la question de l’apport de l’art aux sciences. Débat retourné quand en donnant le film de ruhs du tournage de Stora à Chomérac, Lény fera remonter en mémoire les observations et remarques qui avaient accompagné la présentation du "Grand Charles...
Dimanche matin. Nicole est repartie -voyage de nuit... Des obligations - et routes chargées... On ira rencontrer Marc Bouix et Yvette. Mémoire - et l’objet sera la tombe de Charatier où s’évoquent les terribles grenades Gueugon... De là, à Echiol, souvenirs sans objet de geneviève, et à profusion beaux chants de grenouille. Là le jeune Caen... Et deux médailles des Juiifs... Et Péatier. Moi-même à qui le récit de Geneviève a fait revenir en mémoire un objet symbolique tout proche... Pas la selle du père de Michel, dommage... Et puis l’après-midi, chez Robert, Léa Combe et sa fille. Objets pour Delphine, mémoire réévoquée et une réévocation qui entretient un réseau de relations où s’intriquent passé et présent, dans un dense tissu mémoriel qui échappant à la datation interroge les médiations findes de la vie de tous les jours. Mémoire, vérité, fidélité, émotion, retour critique. Une immense et authentique richesse... [1] Et pour Pablo de devoir pousser ce gros 4X4... Mémoires de clandestinités. Résidence 1
Mémoires de clandestinités :
Dans le cadre du premier séjour de leur résidence à Saint Apollinaire de Rias, Pablo Garcia, artiste, et Delphine Forestier, doctorante, nous ont présenté un aperçu de leur travail en cours, non sur les interviews ou photos réalisées sur place, mais sur leur manière particulière de traiter les témoignages de « Mémoire de clandestinités » Pablo Garcia : Au cours de voyages en Allemagne et en Pologne, mais aussi à Rivesaltes et autres sites, en découvrant les camps de concentration ou de rétention, Pablo a ressenti la nécessité de fixer par le trait ces lieux historiques, parfois consolidés ou reconstitués partiellement à des fins pédagogiques. Il a utilisé différentes techniques (pochoirs, colle, photos, découpages, dessins superposés sur plaques de verre...) La désobéissance civile et les barricades sont aussi d’autres expressions de la clandestinité qui nous sont présentées avec la devise « Ils ne sont grands que par ce que nous sommes à genoux » Elargissant son champ d’investigation, il « capture » des paysages ou des bâtiments symboliquement forts, tels que les « villages » de la famille Bodin qui créa les Familistères, « utopie sociale » du 19ème siècle ou la façade en verre du musée de Fontaine de Vaucluse, mais aussi des carnets écrits à l’encre sympathique (jus de citron révélé par la chaleur) ou une bibliothèque aménagée dans un container, sans oublier le Tricastin et Marcoule, sites atomiques suscitant des manifestations d’opposition au nucléaire.
Delphine Forestier a choisi comme sujet de doctorat de s’intéresser aux objets porteurs de mémoire transmise au fil des générations mais aussi à la façon dont ces objets sont conservés, présents, rangés ou oubliés dans le quotidien des héritiers, Elle compte réaliser une série de neuf objets et nous présente le premier, « le veston de Monsieur Mockels » très présent dans le souvenir de son petit fils qui a toujours le portrait de son grand-père photographié avec ce vêtement, lequel au fil du temps s’est retrouvé rangé soigneusement dans une armoire, puis dans une malle un peu oubliée dans un débarras après un déménagement. Le grand-père avait utilisé comme doublure de son gilet sa chemise de déporté de la seconde guerre mondiale et ce « veston » l’avait accompagné tout au long de sa vie. Il avait également laissé à sa famille un carnet relatant sa vie au camp de déportation.
Cette approche des événements marquants de la vie, symbolisés par un objet, nous a rappelé les moments très forts vécus lors du spectacle théâtral donné aux orgues de Combier lorsque les spectateurs étaient venus déposer des objets qui leur rappelaient des moments forts de leur vie...
Puis Didier Tallagrand nous a présenté la maquette réalisée pour illustrer les écrits de Jean Nicolas : « Rebellions et révoltes en Vivarais sous l’ancien régime », (mais ce mot est-il approprié pour décrire ce travail ?) Il s’agirait plutôt d’un récit à deux voix, l’une en texte, celle de Jean Nicolas l’autre en images : des photos de paysages vastes et embrumés, dépourvus de traces humaines, des buissons révélant des fleurs insolites, dont l’impact s affirme au verso de la page par la présence de son négatif, un dialogue équilibré qui renforce l’aspect artistique de la production.. A l’issue de ces présentations, le public, nombreux et intéressé, a pu s’entretenir avec les auteurs qu’ils auront l’occasion de revoir lors de la suite de la résidence.
Nicole Bertholon
Mémoires de clandestinités (article FOL) Un projet qui s’intéresse à diverses formes de clandestinités, dont, bien sûr, celles qui sont liées à la seconde guerre mondiale... Un projet qui s’intéresse aux lieux, à la conservation et à la transmission du mémoriel et à ses diverses fonctions. Une approche par l’art contemporain, par l’histoire et la communication, et par les ponts lancés de part et d’autre, qu’une doctorante de l’Université de Lorraine, artiste et scientifique, travaillant sur le terrain, va questionner jusqu’à en extraire la substantifique moëlle... JPG - 49.3 ko L’affiche Une présentation publique riche avec
Un débat intéressant et bel apport d’un CD par Lény Stora. Un CD dont Lynes Avezard nous avait fait connaître l’existence à Chomérac - là où furent internés femmes, enfants et vieillards de la Retirada, chassés d’Espagne par l’avancée des troupes franquistes. (1) Le rappel dans le débat de la riche intervention de Bernard Stora lors de la présentation du "Grand Charles" à Saint-Apollinaire-de-Rias où il expliquait comment la fiction avait permis de formuler de vraisemblables réponses à des questions qui se posaient en cours de tournage et comment ces réponses s’étaient vues confirmées par la découverte ultérieure de documents authentifiés. Un public riche, intéressé et nombreux... Outre les sorties axées paysages, un certain nombre de personnes ont été interwievées :
JPG - 47.6 ko L’interview de M.Bélingard Retour en juin pour poursuivre... Nous lançons un appel à témoins pour les témoignages et récits, mais aussi pour les objets - armes, faux papiers ou simples objets de la vie quotidienne... Il est prévu de faire une projection publique des très beaux, forts et terribles documents transmis par Lény Stora - concernant donc espagnols, valenciens et catalans... Des suites de la guerre d’Espagne et de la liquidation de la République espagnole... A noter qu’ont surgi spontanément quelques souvenirs des plus douloureux de la guerre d’Algérie... Et l’émotion partagée le 8 mai, quand Robert Combe a joué le Chant des Partisans... JPG - 50.5 ko Le chant des partisans L’émotion de Marcel Bélingard - et d’autres- quand Robert Combe joue le Chant des Partisans... D’autres renseignements bientôt - un article de Nicole Bertholon sur le site des Rias - des livres à la Bibliothèque municipale de Saint-Apollinaire-de-Rias (en prêt), la possibilité de découvrir les CD en Espace Public Numérique, mais aussi des documents relatifs aux premiers travaux effectués dans la commune à partir du recueil de mémoire, de la patrimonialisation... Vous pouvez aussi y amener des documents personnels, les numériser sur place et les communiquer ainsi sans vous en dé-saisir, et travailler à leur conservation... Jacqueline Cimaz 1. Les hommes ayant droit aux camps de la côte méditerranéenne et 13000 personnes à celui de Mauthausen... dont il ne semble pas y avoir eu de retours...
Mémoires de clandestinités Chomérac. Camp de concentration, dénommination officielle. Pour femmes, enfants et vieillards républicains espagnols refoulés en France par les troupes franquistes. Ceux qui sont là, ont échappé au pire. La maman de Lynes en est. Plus cultivée, elle trouvera du travail et pourra sortir. Maria Cachard organisera une école dans ce camp. Un immense bâtiment à l’abandon. Aucune pancarte à la mémoire de celles qui étaient enfermées là. La voie ferrée, bientôt voie verte, par laquelle arrivaient ces femmes... Une journée forte, dense, avec la mémoire de Lynes, la chaleur de son accueil. Les interrogations... Etaient présents Pablo Garcia, Didier Tallagrand, Robert Combe...
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Très bientôt, une suite du travail qui devrait s’enclancher rapidement dès la semaine prochaine... Une suite ? Les interviews et approches diverses. Des anciens, des conjoints et enfants. Mémoire et transmission. Une liste qui s’allonge... Devraient venir rapidement Pablo Garcia d’une part, Delphine Forestier et Pierre Morelli- peut-être la semaine du lundi de Pâques ? Ou à partir de 16 avril avril ? Si des personnes avec lesquelles nous n’avons pas pris contact pouvaient témoigner, nous le faire savoir... au 0676577070. Merci J.Cimaz Situer
une publication toute simple...
D’un travail sur identité et patrimonialisation à la relecture des relations entre identité (et pseudos) et faux ou vrais papiers de clandestinités du 20ème siècle
1. cf exposition galerie Yvon Lambert Paris 2012
Mémoires de clandestinités
ou quand pointe un nouveau projet alors que "Du recueil de mémoire à l’écriture transmedia" un projet colossal, tire à sa fin... [1]
Mémoires de clandestinités...
Clandestinités historiques
Clandestinités sociétales
Et bien d’autres, chacune engendrant aussi des clandestinités opposées... Résistance et, d’autre part, marché noir sinon collaborationisme, contrebande... - Usages officieux... avortements d’avant la pillule, enfermement des "Magdeleines" en Irlande, retournements de situation qu’on trouve aussi avec la criminalisation de l’action syndicale...
Les artistes retenus :
![]() Les documents de Robert Combe
Une dimension très intéressante à travailler : clandestinité et identité... ou "clandestinité, identité et avatar..." Et cette notion encore peu connue à ce jour, d’"ethno-botanisme [3]" chère à Didier Tallagrand, qui était avec nous ce jour pour réfléchir à ce nouveau projet... Et de citer ces usages clandestins pervers que sont décharges sauvages, rejets, transports de plantes ou d’insectes qui colonisent de nouveaux lieux entre moustique-tigre et frelon asiatique... De vastes champs de réflexion ouverts - et divers...
A suivre après fécondité des échanges de ce jour entre Jacqueline Cimaz, Michel Cimaz, Robert Combe (fils), Geneviève Greco et Didier Tallagrand...
Echanges d’où se dégagent deux volets d’un projet :
* Pablo Garcia, jeune artiste travaillant sur les camps de la seconde guerre mondiale ![]()
Jacques Walter, professeur en sciences de l’information et de la communication à l’Université de Lorraine, directeur du Centre de recherche sur les médiations et directeur-adjoint de la Maison des sciences de l’Homme Lorraine (Unité de service et de recherche 3261, CNRS). Il est spécialiste de la médiatisation des conflits et des médiations mémorielles. Parmi ses derniers ouvrages : La Shoah à l’épreuve de l’image (Presses universitaires de France, 2005) ; en codirection avec Béatrice Fleury, Les médias et le conflit israélo-palestinien. Feux et contre-feux de la critique (Metz, Celted Éd., 2008), Qualifier des lieux de détention et de massacre (4 tomes, Presses universitaires de Nancy, 2008-2011), Memorias de la piedra. Ensayos en Torno a Lugares de Represión y Masacre (Buenos Aires, Ejercitar la Memoria Ed., 2011), Carrières de témoins de conflits contemporains (1). Les témoins itératifs, (Nancy, Éd. universitaires de Lorraine, 2013). Il interviendra sur "Clandestinité, déportation, identité(s)" Quand le choix d’un pseudonyme et les divers engagements peuvent avoir des incidences sur l’identité et la trajectoire du résistant déporté. Conférence à l’automne à partit de trois études de cas...
BEATRICE FLEURY, professeure en sciences de l’information et de la communication à l’université de Lorraine (Nancy, France). Directrice-adjointe du Centre de recherche sur les médiations (EA 3476) et directrice du master Information-communication (université de Lorraine), elle est co-fondatrice et co-directrice de la revue Questions de communication. Ses travaux portent sur les représentations et médiations mémorielles de conflits du XXe siècle. Parmi ses derniers ouvrages, rédigés avec Jacques Walter, on trouve : "Les médias et le conflit israélo-palestinien. Feux et contre-feux de la critique "(Metz, Celted Éd., 2008), "Qualifier des lieux de détention et de massacre (4 tomes, Presses universitaires de Nancy, 2008-2011), "Memorias de la piedra. Ensayos en Torno a Lugares de Represión y Masacre (Buenos Aires, Ejercitar la Memoria Ed., 2011), "Carrières de témoins de conflits contemporains 1. Les témoins itératifs (Presses universitaires de Lorraine, 2013).
* Pierre Morelli, maître de conférence à l’Université de Lorraine, en sciences de la communication
* Jean Nicolas, sur les mouvements rébellionnaires dans le Vivarais au 18ème siècle, professeur des universités honoraire, historien * Sylvette Béraud-Williams, ethnoloque, pour des interviews d’anciens résistants * Christian Giroux, pour l’ethno-botanique...
* Hervé Mauran ne pourra intervenir dans un domaine éloigné d’un travail actuel très prégnant, mais sera présent par ses livres dont deux nous sont déjà parvenus.
Conférences et débats accompagnant les divers ateliers et autres formes de médiations artistiques à inventer... Et à entendre le goût d’un amer biscuit allemand quand s’effondre le toit des tranchées, qu’une poutre couve un message de près de 70 ans et que Delacroix, tel Louise Michel, monte aux barricades de la Commune...
En apparté, une très réjouissante nouvelle : le jeu de cartes de Didier Tallagrand auquel par masques, photos ou jeux une bonne centaine de personnes ont déjà participé, est exposé au Musée d’Art Contemporain de Sofia ! J.C.
Et déjà quelques contacts (anciens réfugiés/prisonniers ou leurs enfants - d’autant que l’un de ceux de ce premier pannel est mort à Mathausen) NB2. Un site à connaître ou l’exemple scolaire de la Haute Savoie...
[1] Bientôt le bilan et la mise en service du Réel enrichi du Parcours d’art".
[2] Pour D.Tallagrand, voir aussi sur ce site article (et page à remonter de cet article vers tous les articles plus récents ( en rubrique "Médiations). Lire ou relire le projet de Didier Tallagrand ou encore suivre la gestation du travail, toujours en remontant dans la rubrique - ici "Art & numérique" à partir de cet article. [3] Voir un film qui nous emmène au Vietnam du sud pour appréhender cette notion... Repères
Comme englués dans un temps mou... [1] ( Ophelia Escriu [2])
« Comme englués dans un temps mou » ou le vécu de ces mois où le local provisoire - peu utilisé par la population - et les activités nomades - n’empêchent cette impression... D’où le besoin de rappeler histoire et repères.
L’association Les Rias est née en octobre 2003 De grands projets ont structuré son histoire par delà l’ouverture de la Bibliothèque puis du PAPI, la création du site municipal, puis de l’E.P.N., l’adhésion de la commune à Villes Internet, la transformation DU site en nébuleuse liant site ou espaces sur sites, blogs... les 4 en 2011 puis 5 arobases début 2012...
I. Résistances, ce qui émanait de la population, avec les références au passé, « Les Rias » renvoyant à cette ère non peuplée où la mer montait jusqu’à Lyon, et les vallées jusqu’à ce qui devint, ultérieurement relevé, le plateau de Vernoux. Résistances historiques où se croisent camisards et maquisards, résistances de la terre, résistances pour la vie. Visite de l’exposition Kiefer à Paris et travail sur Celan/Bachman/Kiefer... Une coopération avec le lycée du Cheylard, retour d’Auschwitch... Dans ce cadre, des temps forts et réalisations diverses :
II. Mouvances, flux et réseaux. Des réseaux d’eaux diverses à l’Internet... De 2009 à 2011, trois années denses ponctuées de voyages à Pont Saint-Esprit, en Camargue, à Fabras, d’un stage photos en Arles, de visites d’expositions, comme celles de Barcelo en Avignon, de travail sur texte comme celui de Glissant présentant Barcelo [3] d’organisation d’expositions - Dali puis Diersé, Dewylder... Couturier, et la restitution d’Arles... Côté créations, deux installations plastiques dont « Mouvances » stèle de Martine Diersé à la source de la Dunière, les Eoliens (mouvances de l’air...) à Combier. Et puis Mouvances, le spectacle théâtral avec Christian Bontzolakis. Mouvances et livre, un travail colossal sur l’écriture numérique - et non « numérisée » en 2009, avec Pierre Ménard et d’autres intervenants [4] dans le cadre de la Fête de la science 2009, des mois de travail avec des classes du collège de Vernoux... Une réalisation conséquente - pour poser le problème. Et de nombreuses réalisations de « livres numériques » forme livre, diaporama ou vidéo, sur l’eau ou les ponts, par la population... Ou à partir d’extraits de textes de Glissant sur Barcelo (Autorisation Ed Y.Lambert), dans le cadre du printemps des poètes ... et/ou la Fête de l’Internet.
III. Du recueil de mémoire à l’écriture transmedia. Travail sur les écritures numériques en lien avec le thème de l’identité à Saint-Apollinaire-de-Rias.. Démarré, pour sa 1ère partie en 2010, en tuilage avec « Mouvances », et toujours en cours. Si le recueil de mémoire est toujours travail et retravail de la mémoire, il s’enrichit de plus d’apports récents qui imprègent la mémoire proche et restructurent plus ou moins l’ensemble... Des réalisations :
A cet égard, l’importance des interventions de Pierre Ménard, venu en 2009, revenu en 2011, de nouveau dans le cadre de la Fête de la Science. Présentation de Google Earth, Maps et Street, de « La jetée » de Chris Marker, puis workshop accueillant notamment Mme Véronèse - CDI du collège de Vernoux- et les lauréates de notre concours vidéo 2011.
IV. DONC, L’ACTUEL A noter l’importance du travail de la Fête de l’Internet 2012 sur le Réel augmenté du trajet du parcours d’art de St-Apollinaire-de-Rias , avec
Autre tâche importante en cours pour la réalisation de l’herbier numérique bilingue des Baraques, posé par Paulette Vignal comme marqueur identitaire du lieu - opposé à ce qui a été perçu comme indélicatesses de Google Street.(Christian Giroux revient ce mercredi 3 octobre)
Une augmentation du réel - telle que nous la concevons - qui exige l’élargissement, l’approfondissement et la vérification des connaissances construites ou se construisant. A signaler qu’il ne nous manque plus que l’accord de M.Aguettaz pour mettre sous forme de livre numérique le travail des collégiens de Lamastre dans le cadre du Concours départemental de la Résistance 2009 et les choix d’images libres de droits de Jean Nicolas pour valoriser sous forme de brochure le simple enregistrement d’une remarquable conférence ... On pourrait aussi citer le travail collectif d’identification à poursuivre des photos de Nanette Fert et de ses "lexiques" et les fils de connaissances qu’il tire. paraissent également lourdes de sens, les questions soulevées par Pierre Boutan notamment, concernant ces enfants juifs cachés sous de faux noms dans les classes de Vernoux. Et il y a bien sûr, "Vernoux que j’aime" d’Alain Delarbre et Maurice Reyne. Notre dernière publication imprimée. un très beau travail de l’imprimeuse, Danielle Entressangle, qui met en valeur le travail de patrimonialisation, particulièrement celui effectué avec photos de deux générations de la famille Delarbre - l’oncle et le neveu, Alain Delarbre.
V. ET LE FUTUR PROCHE Reste que pour aborder l’articulation réseau/local et le nœud de flux qui la scellent entre géolocalation planétaire et ancrage Boutières, élargie de luttes séculaires pour la liberté de conscience et du contexte culturel actuel dans lequel elle se noue, il faudra, par delà l’approche scientifique, de fortes investigations artistiques. Se dessine donc l’idée de deux appels à projets entre type concours vidéo de l’an passé et appels à projet arts plastiques habituels. Type concours vidéo : et pourquoi pas un projet de livre numérique, ayant ou non la forme-livre, pouvant même contenir un flashmob et se projeter pour lecture sur murs du Temple ou eaux rapides ou gelées de la Dunière... Et, type projet artistique habituel, pourquoi pas, tout simplement, avec toute liberté quant à la forme, la machine à articuler le local et les réseaux ?
Juste signaler notre plus que grand intérêt pour tout ce qui se situe aux confins des sciences et des arts, inviter à revisiter les archives de la Fondation Cartier et à aller voir l’exposition "Documenting science" de Bérénice Abbott à la galerie Les douches la galerie.Un tout autre point de vue et, également, le débat ici, début 2007, avec Bernard Stora à propos de son film, Le Grand Charles
Rien de définitif à ce jour dans ces propositions. Il s’agit d’un premier jet à discuter en C.A. et avec divers partenaires. Par ailleurs tous les avis intéressent - même, sinon surtout - les plus saugrenus ! Lancement prévu avant Toussaint pour cadeaux de Noël en locaux nouveaux... En octobre devraient enfin pouvoir être exposés les paysages de Sébastien Camboulive, paysages d’ici, choisis avec l’aval de la population, ayant ensuite subi quelques transformations numériques visant à en extraire la substantifique identité ... quand le réel se dérobe, que le temps y perd son sens,
pourtant, le boson (de Higgs) semble avoir été vu sur plages d’Agnès élargies ? Et pour mémoire, toujours résurgente, lancinante, "Ardèche", la création vidéo de Sébastien Camboulive à partir des 142 pages/photos d’Ardéchois d’ici (Saint-Apollinaire-de-Rias, Vernoux, Lamastre). Œuvre déjà évoquée, centrale, et plus que première pierre de ce nouveau lieu de diffusion des arts numériques à advenir.
Peut-on envisager des créations de livres numériques à partir de « Rêverie au travail », le texte-blog de Jean-Pascal Dubost ? Peut-on envisager des créations à partir de la musique de Frédéric Acquaviva ? Aux artistes numériques ou utilisant le numérique de répondre... Bien sûr si Ryochi Kurokawa venait s’exposer ici... [6] Le futur déjà là, c’est aussi la poursuite -à diversifier - de publications numériques en accompagnement d’expositions, d’ateliers, d’évènements ou expériences partagés... Modestes créations, reportages ou essais de chacun... Mais accessibles d’une chambre d’hôpital équipée par terminal dédié, ou tout simplement, dans cette même chambre, d’un téléphone... Et tourner ses pages, et celles de ses amis, entendre ses gazouillis enregistrés, c’est avoir emmené sans poids ni risques, son espace relationnel proche et pouvoir créer une zone proximale personnalisée... Entre courriels, sites et sites outils, espaces divers et blogs et publications numériques (avec leurs tirages papier), la densification des réseaux existants, ne participerait-on pas à l’émergence, autour des publications numériques, d’un nouveau type de réseau social où le livre, l’album ou la revue, sous leur forme numérique, qu’ils soient porteurs de reportages, d’essais, de créations, ou de simples expressions, occuperaient une place centrale ? Où un écrit modeste aux fonctions floues semble se tailler la part du lion entre auto-édition, outil de patrimonialisation sinon album photo, prise de notes ou simple lettre... Non pas la mort de l’objet-livre mais la diversification et la multiplication sinon la banalisation de ses supports, formes et usages... indispensables traits d’union au coeur d’un système diversifié de réseaux sociaux dont les usages se spécifient ? Et une explosion des diverses formes de lecture ! A voir et suivre... J.C. NB. La mise en oeuvre de ces projets et des multiples manifestations qui les ont accompagnés, a été possible grâce aux aides de la Région Rhône-Alpes, du Département de l’Ardèche, de la DRAC, du CNL, de la Communauté de communes du Pays du Cheylard, de diverses communes comme Châteauneuf-de-Vernoux, Saint-Basile, Saint-jean-Chambre, Saint-Julien-le-Roux, Saint-Maurice-en-Chalencon, et, bien sûr, Saint-Apollinaire-de-Rias, de divers sponsors privés dont Véolia-Eau Environnement... _ [1] Depuis presque un an nous vivons dans des conditions très difficiles dans l’attente du déménégament de nos locaux en local provisoire, puis d’un vécu éclaté et nomade en divers lieux -l’essentiel des activités s’effectuant hors les murs- puis dans celle d’une fin des travaux presque terminés qui n’en finit pas de finir pour ré-emménagement dans de beaux locaux agrandis et fonctionnels... [2] travaillant essentiellement sur les écritures numériques et leur lecture [3] Ed. Yvon Lambert [4] jean-Pascal Dubost, Julia Bonaccorsi, Adine Duval... [5] date différée en raison de la non-fin des travaux [6] « Sur le plateau ardéchois, vous n’y pensez pas ! » entendrait-on... (A lire comme « Ces bouseux juste bons à concevoir des projets que nous, ensuite, bien sûr, on a l’assiette pour présenter » ?
Rappel d’initiatives de l’été
Mouvances, articles et photos d’une grande journée
La cohérence d’un faire ensemble.Un soleil persistant dès le matin augure d’une belle journée, alors que la veille, baillant aux corneilles, le temps s’était retourné laissant la troupe s’étaler de supputations en pointillés. Ce fameux jour J, travaillé sporadiquement depuis quelques mois au faire ensemble répand quelque chose de fébrile, de suranné habité d’une légère impatience. Il rôde autour du temple où aura lieu le spectacle de « Mouvances » dans quelques heures, une réalité qui s’approche de son dénouement, attenante et suspendue au trac sourd qui insidieusement commence à se déverser sur la troupe éphémère de l’association « Les Rias ». ![]()
Se promène l’attente que chacun aimerait plus longue, cependant submergée par l’envie que tout soit terminé. Le matin même, un ultime filage(répétition générale), arpente une réalité frondeuse sur l’instant de la présentation au public et prépare l’espace de la parole. Les heures fondent à vue d’oeil, bousculent la sérénité de la troupe, appréhendant une béance surgie de nulle part laissant un vide incomblé dans sa mémoire. Le temps du repas au Vernat, paysage tranquille se resserre autour du monde à refaire. Christian nous a demandé de rester concentrés autour du marronnier et de ne pas s’éparpiller dans le monde arrivé. Une étrangeté nous suit lorsque nous pénétrons les uns derrière les autres au milieu du silence de la nuit momentanée, baignant le temple, suivis de près par les yeux curieux et attentifs d’une centaine de personnes. 11 comédiens s’emparent de l’endroit tapi au milieu des cinq répétitions in situ. Le public est si près que s’entrechoquent dans l’air ambiant des gorgées de trac, vite dispersées sur les premières paroles de Régine. De la simple envie de réussir, même si des mots d’un seul coup s’évaporent du mauvais côté de la trouée subite, pourtant guettée de l’oubli, la tirade fait corps avec l’intention et se faufile dans la cohérence d’un ensemble presque parfait.
S’associent deux autres temps au spectacle Mouvances, le vernissage de la stèle et des orgues, sculptures contemporaines de Martine Diersé. Pendant que les uns vont les découvrir à l’averse de la curiosité, d’autres s’affairent autour de l’installation du pot de l’amitié et de la table des livres numériques numériquement numérisés. C’est un temps qui prend le temps de dévisager la nouveauté et son champ travaillé depuis déjà un certain temps en bibliothèque. Un air de fête s’installe sur l’esplanade du temple dans un fouillis de paroles pulsé par la convivialité. Fatima Mana
L’approche "officielle" de cette journée, avec l’évocation rapide de la genèse et de l’histoire du projet, les remerciements pour les aides, le nom des acteurs, leur photo et quelques unes de leurs lignes... ![]() A propos de Mouvances, la force du collectif
Sous forme d’un Calaméo à lire sur écran. Une projection papier sera donnée à chaque acteur et/ou auteur...
Jacqueline Cimaz
Spectacle du 29 Mai, Inauguration de la stèle « Mouvances » aux Mottes et des orgues de Martine Diersé à Combier
C’était « les quatre temps » ce samedi après-midi, pour trois mouvements culturels attendus avec un peu de fébrilité par les acteurs improvisés mais appliqués qui prenaient courage et soleil devant le temple en début d’après-midi.
La matinée avait permis une ultime répétition pour affermir les voix, traquer les imperfections, peaufiner les enchaînements.
Le public était nombreux malgré la variété des manifestations organisées aux alentours. Le temple des Baraques accueillait les habitués des Rias, mais aussi des nouveaux et parmi eux beaucoup de jeunes et de familles avec enfants. La présidente Jacqueline Cimaz a souhaité la bienvenue, excusé les absents et présenté brièvement le projet, puis laissé la parole à Christian Bontzolakis qui a permis à cette aventure de prendre forme au travers des « paroles » et des « écrits » qu’il a su susciter, valoriser, organiser pour en dégager un scénario bondissant ou paisible comme les eaux évoquées dans leurs mouvances de la source à la mer. Sa mise en scène alerte, ses à-propos vigilants permirent à chacun de s’exprimer sans perdre le fil (du texte ni de l’eau) et aux spectateurs de laisser transparaître leurs émotions en toute simplicité. ![]()
Des applaudissements nourris ont répondu au salut final avant que chacun soit invité à se diriger vers les Mottes où Martine Diersé présenta sa stèle, conception de matière, de couleurs et de techniques employées. Comme remonté de la mer, le coquillage vernissé fit confidence du ressac étouffé aux oreilles attentives. Le groupe reprenant les voitures se dirigea à Combier ; toujours à partir de la terre, mais tournée, solidement ancrés dans la butte, les trois orgues ont retenu au passage quelques lambeaux de bise pour « chanter » en sourdine. A leurs côtés, les sifflets avaient un franc succès et il fallait toute l’attention des adultes pour que les plus jeunes ne prennent pas d’assaut les silhouettes rebondies qui les narguaient. Ces deux installations, différentes tout en partageant des points commun dont le moindre n’est pas cette terre que la cuisson a transformée pour perdurer en pleine nature, ont remporté l’adhésion de tous ceux qui avaient suivi, de près ou de loin le projet « Mouvances » et regretté de voir les orgues s’effriter sous les assauts des vents. Bien entendu, le quatrième temps fut celui de la convivialité partagée autour de rafraichissements et de « grignotages » de retour aux Barraques, mais aussi de l’exposition des livres numériques réalisés sur le thème de l’eau, à partir des photos et des textes des adhérents, sous la conduite de Jacqueline Cimaz lors des permanences à la Bibliothèque... et eau -de-là. Vint alors le cinquième temps, celui du retour chez soi après une journée qui avait tenu ses promesses. Nicole Bertholon
Salines péruviennes
Où l’eau sort salée de la montagne... Autrefois, avant la formation des Andes, la mer... Une exploitation artisanale sur de petits bassins en terrasses. Une infinité de blancs différents, un paysage magnifique... ![]() Une infinité de blancs différents, un paysage magnifique...
Mieux vaut retard que jamais !
Quelques photos du regard sur Pont, St Etienne et Aiguèze de Laetitia, Lorène et Pacôme... ![]()
ça mouve jeune...
D’eau, de lumière et de sel...
Un autre pays
![]() L’investigation artistique de Régine Froment
Lorsque nous sommes partis, il était 7 heures, conformément à l’horaire prévu. La nuit défaisait son manteau noir, talonnée de près par le jour. Rien à signaler sur l’itinéraire ordinaire d’une autoroute, avaleuse de kilomètres. Près d’Arles, les noms de lieux se mettent à cigaler : Beaucaire, Tarascon, Salin de Giraud, Beauduc. Il paraît que le retard pris ne se rattrape jamais ! Vous allez me dire ¾ d’heure sur la distance, ce n’est rien ! Nous en étions tous convaincus et prêts à décrocher notre curiosité devant ce dépaysement assuré. Première surprise : le bac de Barcarin et la traversée du Rhône avec la sensation de glisser sur l’eau. Comment vous expliquer l’accès aux étangs sans y perdre un pare-choc ? Le paysage chicane et creuse des ornières nids de poule. Que dis-je ! Le sol se dérobe parfois sous les roues, mais ardéchois intrépides que nous sommes, la piste rallye-raid est absorbée presque jusqu’au bout de son bout. ![]() Mouvances et bornes de Michel Cimaz
Irisé de mille lumières, échevelé sous un vent léger, le marais ! Les têtes se tournent de tous les côtés. C’est une respiration où les transparences se mêlent, se fondent, se frôlent, se vautrent, jouent dans l’élément principal : l’eau. Jacqueline n’a pas le temps de dire "attention aux boues et sables mouvants" que déjà Louis, s’enlise. La peur aux trousses de ses 7 ans, il s’en extrait mais dans un état... Ça pue, ça glue ! Il y en a qui prêts à palier aux effets de surprise, ont apporté de la serviette aux chaussettes. Tout rentre dans l’ordre et nous poursuivons notre périple. Retour sur Salin de Giraud par un autre chemin, à la poursuite des aigrettes, des flamands roses, des mouettes, des taureaux, des chevaux, des cygnes : un monde à part, magnifique ! Est-ce le sud et sa nonchalance qui donnent du temps au temps ? Le monde s’attarde, guette, traque, s’arrête. Les appareils photos flashent l’instant. ![]() La Camargue peuplée de Fatima Mana
Nous sommes presque à l’heure au restaurant et bien décidés à respecter l’horaire prévu pour la visite en petit train des salins et de l’écomusée du sel : c’est bien connu, le train n’attend pas ! Déjà se dessine un petit retard qui nous oblige à l’arraisonner. En bons Ardéchois, nous l’envahissons sans nous poser de questions. Il y a comme un petit air d’enfance au milieu des passagers. Le guide nous fait rentrer dans une troisième dimension. Premier arrêt devant la roue à aubes qui régule l’eau et intervient ainsi dans l’évaporation. ![]() Etangs, fort, écomusée et couleur de table d’évaporation de Marie-Claude Gaillard
La visite en petit train nous laisse un goût de frustration lié au fait que des travaux nous empêchent d’accéder aux montagnes de sel de nos souvenirs (d’autres formes d’exploitation ne laissent plus fabriquer ces immensités blanches démesurées). Qu’à cela ne tienne, un peu plus loin, un belvédère fera l’affaire et concrétisera les hauteurs imaginées. ![]() Le sel de Fanny Juston
La Camargue est parcourue par un réseau de « roubines » - canaux qui servent et desservent des traditions. Elle est une résultante d’un combat acharné entre le Rhône et la mer. Un delta aux lagunes d’eaux saumâtres, d’eaux douces, de roselières (formations végétales de roseaux), de sansouires (milieu végétal où seules certaines plantes comme la salicorne peuvent se développer). Une faune et une flore qui s’adaptent à l’humidité, au sel et à la sécheresse - qui là n’est pas à l’ordre du jour. Des étangs roses de sel, des Flamands roses - tout ça, parait-il, à cause des crevettes mangées, colorées par leur milieu de vie ! ( Ah si Darwin était là....) ![]() Sel, bois flotté et oiseaux de Marie-Claude Gaillard
Et puis voir Vaccarès est ... un pur bonheur ! Pas assez de toutes nos paires d’yeux à l’affût d’une faune et d’une flore exceptionnelles.
JC :
A chaque « quelques pas », l’étonnement et l’éclat.
Et l’après-midi se repose sur cette nature époustouflante en nous offrant son flegme légendaire : un petit goût de paradis ! ![]() La découverte partagée de Fatima Mana
Le monde s’arrête sans arrêt, à l’affût de la beauté et prend le temps de saisir l’objectif de son voyage. De cette sortie riassoise, l’on retiendra ce phénomène de fusion et de partage. Des dimensions en totale cohérence avec notre projet « Mouvances » où les ombres ont fait leur lumière en jouant avec les transparences. Des hommes, de l’eau, des végétaux, des animaux - un paysage à l’identité forgée au cours des siècles ; un patrimoine exceptionnel !
![]() La Camargue de Nicole Chazel
Voyage...
Après autoroute sans problème où la lumière change imperceptiblement quand montent roseaux et cyprès, route de Provence - mouillée, verte, étonnament humide... Le contournement d’Arles égare par Mas Thibert. Où cigognes et concentration d’aigrettes ont fui le petit vent de mer... Et puis, l’eau est là...
Cerise non annoncée et pour cause, ce bac du Barcarin... ![]() La Camargue colorée de Régine Froment
Les corons et les arènes, Saladelles repérées, l’écomusée dépassé, Faraman, le hameau, et la route de la digue à la mer où de larges et profondes flaques masquent les trous... Passera-ton, passera-t-on pas ? On passe, sans savoir ce que sera l’après, boueux à souhait... Arrêt devant l’ancien fort de défense -puis péage ? - d’un bras du Rhône depuis longtemps parti ailleurs - Rhône mouvant... Allure incongrue d’avant Vauban ? La sansouire parait déserte, gorgée d’eau... eau à y perdre son chemin, méconnaissable, ponctué de vannes... ![]() Chevaux, toros, flamands et le sel de Jacqueline Cimaz
Traces de chevaux en liberté, flamands au loin. Absence d’échasses et d’avocettes à l’endroit habituel, dans la passe. Le vent ? L’heure ? Trop tôt dans la saison ? Cachés dans des nids cachés ? Mais ces reflets, cette lumière, cairns d’étang... Flamands plus près au retour, grandes aigrettes au loin, immense rapace planant non identifié, et, par la Béluge, chevaux blancs et noirs toros... Sauf, le Sambéeu ?
Après le repas camargais où se rencontrent d’autres Baraquins, promenade en petit train bleu et blanc, dans ces salins où rosissent les tables d’évaporation d’un brun rose qui, par crevettes interposées, nous dit-on, deviendrait roses flamand... De belles lignes quadrillent l’espace d’eau... Beauduc, Faraman, La Gachole... s’égrènent les noms de ces phares qui structurent la nuit entre terres et eaux... ![]() La Camargue savante de Régine Froment
Plongée ensuite dans l’écomusée - entre cabinet de curiosités et musée - mais riche d’un contenu divers et authentique, à encore valoriser. Un film très didactique y intéresse notre jeune public, bon élève... Des cahiers de comptes d’une tenue à faire pâlir d’envie les comptes de l’épicerie Vignal... La mouvance s’est cristalisée ou concentrée dans les outils posés et les gros blocs de sel et sur ces mannequins dont on ne sait s’ils sont hasard comme objets huitriers de la Cayenne, simple expérience personnelle ou intention artistique... La vie suinte par tous les non-dits. A aller voir, revoir et interroger... ![]() Eaux, lignes et cristaux, Jacqueline Cimaz
Et puis, départ pour Piémançon, la plage Napoléon ou plage "d’Arles", en traversant ces corons où, traditions ouvrières aidant, se sont fondues des générations d’immigrés - entre les deux usines, Solvay et Péchiney [1]... Moustiquaires très finement grillagées à chaque fenêtre, témoins nécessaires de l’intégration au pays...
Où l’on longe, de l’intérieur du delta, le bras est du Rhône traversé le matin. ![]() Mouvances d’ombres, transparences, reflets, érosion, sédimentation... de Jacqueline Cimaz
Arrêt au Belvédère. Mouvance figée du sel, de l’érosion du sol du chemin de terre, reflet sur les eaux en attente de concentration... Grues -pas les oiseaux- et autres engins, tapis roulant (2 km de tapis roulants) qui traverse la route et monte pour que le sel tombe dans les bateaux à quai qui le transporteront, notamment jusqu’à Portes les Valence...
Et puis les oiseaux - cygnes, aigrettes, flamands, mouettes diverses, rieuses ou non. Au loin les mâts des bateaux du port de plaisance de Port-Saint-Louis du Rhône, qu’on croit entendre cliqueter de l’autre côté du bras du Rhône, le Grand - le Petit irriguant la petite Camargue.
Enfin la plage et ses mouvances - transparences de vagues, ombres et reflets, rides de sable, traces des pas, pneus et autres passages, lente mouvance de la sédimentation - bois flottés de toutes tailles, des troncs aux fétus, coquillages, menus débris où se lisent nos modes et matières de vie - et au loin, au bord de l’étang, ces piquets-barrières anti-mouvance pour tenter, avant oyats, de fixer la dune... Mouvance de la côte et du delta, protectrice de l’espace offert... ![]() Mouvances diverses de Michel Cimaz
Une vague d’émotion submerge chacun, la mer... Certains, de leur vie, l’ont à peine vue... Tous ramassent ce qu’elle leur donne, qui un coquillage, qui un petit bois poli... Le désir d’y tremper mains et pieds - contact ou contenance- tempéré par la menace rappelée, réitérée ou annoncée, des Vives, inconnue pour la plupart... Un moment où l’émotion cristalise le groupe et toutes ses diversités... ![]() Eaux, faune et reflets de Fanny Juston
Et puis cerise, cette fois sur le gâteau du soir, ce retour longeant un Vaccarès à contre-jour et fleur de route, où picorent de tranquilles flamands, entre roubines grosses et étalées et sansouires inondées... Mais les moustiques - nouveaux heureusement mais qui se ruent, bien gras, dans les voitures - y limitent les photos...
Et ce n’est qu’en Avignon, à la pause sur autoroute, que l’état des carosseries, rappellera le slalom blanc gris gluant du matin, précédant la transparence vibrante de cette belle journée de printemps d’avant ferrade et transhumance des toros... ![]() Oiseaux au zoom de Michel Cimaz
Pour certains aussi l’envie d’un revenir deux jours pour observer plus longuement les oiseaux, à la levée du jour et tombée de nuit, un jour sans vent d’après période sèche... [2] Jacqueline Cimaz
Un poème-image à quatre mains Fatima Mana/Jacqueline Cimaz en page "Ecriture".
L’autre jour, en bibliothèque, MOTS dits CONTRE MAUX craints, par Simone Foray, inquiète par bruits rampants sur Salin-de-Giraud... Immeubles sur pilotis pour touristes fortunés ? En réserve d’oiseaux et traditions, delta qui fleure l’idée de Nature ? Sur côte non fixée et quand menace la montée du niveau des mers ? Entre béton et submersion ? Un livre à lire, dit-elle... Il s’agit de "Salins de Camargue, L’or blanc au risque du béton" de Chantal Aubry, photos de Jean Roche (Actes Sud, janvier 2009) Nous commandons et lisons le livre...
[1] devenue Salins du Midi ? [2] La belle opportunité d’un retour est offerte la seconde semaine d’août avec le stage photo en Arles dans le cadre des Rencontres Photos 2009. Quelques places restent disponibles. Se renseigner auprès de l’association...
Eau, carte de la Dunière et pêche...
Il y a quelques semaines nous avions eu l’occasion de féliciter Jean-Jacques Villaret, nouveau Président de la société de pêche cantonale.
Nous lui avions parlé du projet d’installation plastique à la source de la Dunière et donc du travail en amont que nous pensions faire sur le bassin de la Dunière, et - de la Dunière à la mer. Nous lui avions demandé s’il pouvait nous procurer une carte du Bassin de la Dunière.
Il vient de nous adresser celle-ci, accompagnée d’un message dont nous publions ci-dessous le texte intégral. ![]()
Madame, monsieur, C’est avec beaucoup de retard que je vous fais parvenir une carte simplifiée de la Dunière et des ruisseaux qui l’alimentent, mais j’espérais obtenir des cartes complémentaires par la fédération départementale de la pêche. Étant depuis peu à la présidence de l’AAPPMA "la truite vernousaine", je suis un peu "submergé" par le classement des archives, et pas encore totalement au fait de toutes les subtilités nécessaires à ma fonction. Je profite de la présente pour vous informer de la prochaine fête de la pêche qui aura lieu sur le lac des ramiers à Vernoux les 6 et 7 juin. Le samedi après-midi sera réservé aux jeunes de moins de 16 ans, le dimanche sera ouvert à tous. Un concours doté de nombreux lots sera organisé les 2 jours. La carte de pêche n’est pas nécessaire pour participer à cette manifestation, seule la bonne humeur est obligatoire.
Cordialement
Jean-Jacques Villaret
Merci à Jean-Jacques Villaret pour cette carte et pour cette annonce. Nous serons présents les 6 et/ou 7 juin.
Par ailleurs, nous avions demandé des photos de la Dunière et de ses affluents. Nous savons que certains en ont fait et doivent nous les transmettre. Nous serions ravis d’en recevoir, pour publication vituelle, et, qui sait, non virtuelle...
SALINS DE GIRAUD LES ROUTES DU SEL ET LE TRANSPORT PAR LE RHÔNE(résumé de sites internet et de livres)
La Compagnie des Salins du Midi qui, depuis 2005, exploite le sel de Camargue possède des installations en France, Italie, Espagne, avec, en 2006, une capacité de 4,6 millions de tonnes par an, un chiffre d’affaires de 270 millions d’euros et il emploie 1400 personnes sur 14 sites européens.
HISTOIRE DES SALINS DU MIDI
La technique des marais salants aurait été introduite par les Phéniciens lorsqu’ils s’installèrent à Marseille. Les Romains imposent ce système vers le premier siècle avant JC et mettent fin au « briquettage » : au séchage de la saumure par fours. L’extension de la pêche a favorisé l’essor de petits salins dans la succession d’étangs bordant le littoral. Autour de l’étang de Berre et du Vaccarès, on a retrouvé les vestiges de bassins de salaison romains et des entrepôts contenant des amphores pour exporter sel ou condiments. Les Romains fabriquaient l’allex, une saumure de loups, le cavial, œufs de mulets broyés et séchés au soleil (poutargue actuelle) et le garum, saumure de petits poissons séchés au soleil, analogue au nuoc man. Au Moyen Age, la production est dans les mains des abbayes : Psalmodi, Sylvéréal, Saintes Maries de la mer, Ulmet, Montmajour. Au 14è siècle, la plus grosse production de sel est à Peccaïs, prés de l’embouchure du Rhône. Il y a 16 salins sur plus de 1000 hectares. Ce centre existe depuis le 10è siècle. Sous la Royauté, le sel devient monopole d’Etat ; vendu à un prix fixé par le roi depuis Philippe le Bel en 1341. La production est affermée en 1360 contrôlé par les grainetiers. La gabelle n’atteint pas le même prix dans toute la France qui est divisée en 6 circonscriptions. Le Languedoc est placé dans les pays de petite gabelle (la moitié du prix de grande gabelle) parce que la production dépasse la demande. L’impôt est si impopulaire que les faux sauniers se multiplient, poursuivis par les gabelous, si bien qu’HenriIV publie un édit ordonnant de noyer tous les salins du Languedoc.
Au 19è siècle, le bassin de Fos a une considérable activité économique et utilise la flotte de Marseille pour étendre le transport du sel par la voie maritime. Actuellement , le sel est utilisé massivement dans l’industrie chimique ( Pechiney, Solvay...)
SALINS DE GIRAUDL’exploitation est très écologique, utilisant l’eau, le soleil et la mer, des énergies renouvelables. La technique consiste à prélever l’eau de mer et à l’amener à saturation de 260 grammes par litre, grâce à une circulation de l’eau de surface, de mars à septembre puis de faire reposer le sel ce qui produit une saumure rouge. On ramasse le sel de fin août à septembre avant les pluies. On obtient des montagnes de sel, les camelles. Salins de Giraud a le plus long tapis roulant d’Europe de 2 kilomètres. Avant d’être saturée, l’eau parcourt 50 kilomètres. Le sel est surtout utilisé dans l’industrie chimique. Les eaux donnent du sulfate de magnésium, engrais pour l’agriculture. Avant d’être englobée dans le groupe Salins du Midi, une société crée par Monsieur Merle, en 1855, était devenue Pechiney et Elf Atochem de Saint Aubin fabriquait chlore et soude. Une charmante petite cité composée de maisons en brique rose dans la verdure subsiste au village. Les ouvriers du sel ont surtout été des émigrés : successivement italiens, grecs, arméniens, espagnols, rapatriés d’Algérie, maghrébins.. Le métier est particulièrement dur. Ces salins sont très favorables à l’environnement pour la flore et la faune.
LES ROUTES DU SEL
Les itinéraires déjà connus dès le VIIIème siècle vont s’améliorer avec les Romains vers le Rhône et vers la mer Entre le IVème et le 1Xème siècles, il existait 3 chemins du sel d’ouest en est, entre Narbonne et Montpellier. Une d’elles longeait les étangs pour collecter le sel. En 1248, les habitants d’Aigues Mortes demandent à Saint Louis une route de Psalmodi à Valvert pour éviter les marécages et inondations. Dés le 13ème siècle, les routes sont protégées par des tours : tour Carbonnière prés d’Aigues Mortes, tour de Port Saint Louis, Tourvielle prés de Salins de Giraud.
Philippe le Bel achète les salins de Peccaïs et, en 1301, signe un accord avec Charles d’Anjou, comte de Provence pour se répartir le « tirage » du sel sur le Rhône. Les routes du sel sont fréquemment des voies romaines ou de pèlerinages. En fait, elles sont aussi innombrables que les axes d’échanges commerciaux.La route qui mène en Italie a laissé des traces dans la toponymie (Six Fours...) La « route Napoléon » permet le transport du sel dans la région alpine, Savoie et Dauphiné. On connaît aussi la route vers l’Aveyron qui passe à Saint Guilhem le Désert, le Larzac et Millau. Mais le plus important transport se fait par le Rhône.
TRANSPORT PAR LE RHÔNE
Un premier péage et contrôle se fait à Arles. Un centre de regroupement du sel est à Lunel. Un dépôt et centre de diffusion est à Pont Saint Esprit. Le transport se fait dans des barques à fond plat en sapin. Avec de nombreux péages, il est coûteux : pour Valence cela représentait 48% du prix de vente du sel. Il y a 56 péages d’Aigues Mortes à Lyon en 1446.Il faut y ajouter la gabelle et on comprend que le sel soit une denrée précieuse. Dans notre région, il y avait de nombreux ports recevant les bateaux : La Voulte, Beauchastel où se trouvait un grenier à sel, Tournon ( en fait Saint Jean de Muzols au confluent du Doux ) et un entrepôt à Portes les Valence. Avant la route passant à partir du 18è siècle par Saint Laurent du Pape pour atteindre Saint Agrève, le sel arrivait à Tournon et était acheminé par des attelages le long de l’ancienne voie romaine, vallée du Doux, Desaignes, Saint Agrève, Le Puy.
Bien que paru avant la main mise de la Compagnie des Salins sur le sel camarguais, le livre de Dominique Coluni : « Le sel de Provence et du Languedoc de l’antiquité à nos jours » se trouvant à la bibliothèque de Saint-Apollinaire-de-Rias est très instructif. Les chiffres de production indiqués sont plus élevés actuellement. Autrefois, on appelait parfois les Provençaux des Salyens nom dont on devine l’origine. Ce serait aussi celle du nom donné à la ville de Salon. Simone Foray
LE SEL - SON EXPLOITATION - SON HISTOIRE.
Alors qu’il est à présent un produit banal, le sel a eu un rôle important dans l’histoire de l’humanité. Il a toujours été vital pour l’homme, comme exhausteur de goût, pour lutter contre la déshydratation... Sa consommation doit cependant être limitée à 5 grammes par jour pour éviter des problèmes cardio-vasculaires, or il est trop abondant dans la nourriture actuelle, le pain, la charcuterie, les produits alimentaires industriels... Il est aussi nécessaire pour le bétail, pour la conservation des aliments, le tannage des peaux et pour toute une industrie chimique (Pechiney, Solvay...) Il a servi de monnaie d’échange entre les peuples et aussi de salaire : les soldats romains étaient payés en partie en sel ( salarium, origine du mot salaire).
Depuis la plus haute antiquité, l’homme cherche à obtenir du sel par des moyens divers : extraits de végétaux, terres, cendres ou même prélèvement de sang animal, avec des techniques diverses depuis le simple tamis de paille jusqu’aux fours à sel. Il a été une source de richesse : ainsi Venise doit sa richesse initiale à l’exploitation du sel de sa lagune. On mesure son importance aussi à son importance dans la toponymie ; en France, plusieurs villages du nom de Salins et aussi Saunier, Salindres, Saunière... On le retrouve aussi dans des expressions courantes : mettre son grain de sel, une note salée, une
blague salée, mettre du sel sur la plaie...
PROVENANCE DU SEL
Dés la plus haute antiquité, le sel fut obtenu de plusieurs manières :
Le sel est extrait depuis la préhistoire en grandes dalles dégagées au pic ou par forage en injectant de l’eau et en aspirant la saumure. En Pologne, on a pu creuser une chapelle dans le sel dans le grand gisement de Wieliezka.
HISTOIRE
Les archéologues retrouvent quantité de fours à sel gaulois proches de la mer du nord ou de l’Atlantique ; on découvre des installations d’évaporation de la saumure stockée dans des citernes en terre ou en cailloux tapissées d’argile, et des fourneaux en terre pouvant recevoir des godets tronconiques ( les augets ) procurant des pains de sel faciles à transporter. Ces fours à sel sont situés à une certaine distance des côtes ; la saumure est transportée depuis la mer. La technique des marais salants est importée par les Phéniciens lorsqu’ils s’installent à Marseille. A l’époque romaine, les sauneries se multiplient ; en particulier sur le littoral méditerranéen , le sel étant exporté, vers l’Italie, la Grèce, les pays ayant davantage de rochers surplombant la mer que de vastes plages. Au Moyen Age,la production est souvent prise en charge par les abbayes, tant le sel de mer que celui de mines ou de sources salées. Pour les ordres religieux et les seigneurs, le sel devient un produit complexe. Sous la royauté, le sel devient monopole d’Etat. Philippe le Bel crée la gabelle en 1341. Le prix de vente du sel est imposé par le roi. Chaque sujet est obligé d’en faire une consommation minimale. La production est affermée en 1360 et contrôlée par les grainetiers. Les greniers à sel se multiplient au cours des siècles. de 17, on atteinte le chiffre de 70 pour l’ensemble de la France. L’impôt de la gabelle qui varie, ou même, est inexistant dans certaines provinces divise la France en six zones. Il est si impopulaire que le nombre de faux-saulniers ne cesse d’augmenter ; sa suppression est une des principales revendications à la Révolution de 1789. Les prix du sel devient alors raisonnable et le sel cesse d’être un produit de luxe. Il est cependant taxé jusqu’à la fin de la première guerre mondiale._
Un voyage très instructif...
Ses étapes :
D’abord noter qu’au passage, nous avons regardé la Dunière, à Vernoux, l’Eyrieux à Saint-Laurent, le Rhône, de la Voulte au Pouzin, l’Ouvèze, puis le Rhône à Pont, le confluent avec l’Ardèche, le Rhône à Saint-Etienne, l’Ardèche à Aiguèze et Saint-Martin... sans compter ces lônes et bras ou autres cours d’eau non identifiés longés ou traversés lors d’une très longue, fastidieuse et imprévue déviation reliant Viviers nord à Viviers sud...
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De là à aller jusqu’à Saint-Etienne-des-Sorts, son port d’attache des péniches, puis le village avec l’ancien port des bateliers du village, désaffecté, mais où nous avons eu la chance de rencontrer M. Di Galante, ancien marinier, qui nous a parlé des pêches d’autrefois quand les filets séchaient sur la jetée... ![]()
Une plongée dans l’histoire et des pierres qui parlent... ![]()
le lavoir, la chapelle de l’hôpital, les fontaines - la fontaine de la Navigation et la fontaine du Coq, la caserne Pépin, les allées Frédéric Mistral ; puis, après le repas, ![]()
la Citadelle et la Collégiale, le Pont, l’Esplanade avec l’église Saint-Saturnin, ![]()
la Chapelle des Pénitents, le prieuré Saint-Pierre, la vue sur le Pont, le Musée Paul Raymond l’ancre, ![]()
la Maison des Chevaliers, Musée d’Art Sacré, où nous avons appréhendé des siècles d’histoire, du Moyen-Age à la Renaissance notamment, avec les blasons de la famille Piolenc, la salle de justice du Roi... d’histoire et de commerce lié au Rhône, commerce des céréales notamment... Les petites rues et leurs vieilles enseignes, le bord du Rhône et la Maison du Roi... ![]()
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Et puis bien sûr, pour le retour, la traversée de l’Ardèche par le pont de Saint-Martin...
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Bref une mine de références sensibles, d’images, de photos bien sûr - de références communes à coup sûr, mâtinées de printemps, d’eau et d’histoire, qui donnent consistance à "Mouvances" et substance inédite à ce projet d’installation à la source de la Dunière, sous Les Mottes, presque à Cluac, juste en dessous d’une ancienne route du sel ... Par contre, en matière de sel, nous sommes un peu restés sur notre faim ; pour étoffer les apports importants de Simone Foray et Claire Sonnier de la Boissière, d’autres recherches seront à faire...
Jacqueline Cimaz (Photos Jacqueline Cimaz, Michel Cimaz, Régine Froment, Fatima Mana)
Le beau récit de Fatima Mana : Voyage à Pont Saint Esprit.
Nous étions une quinzaine au rendez-vous de la première étape voyageuse de notre projet « Mouvances ». Destination : Pont Saint Esprit et sa maison des Chevaliers.
Le ciel de ce jour, revêtu d’un soleil généreux augurait d’une belle perspective pour cette sortie de découverte. Une douce lumière évaporait ses couleurs sur une végétation printanière. Nous pouvions donc prendre la route tranquillement. Jacqueline Cimaz, présidente de l’association Les Rias, grande habituée du voyage, avait préparé une logistique infaillible afin d’aborder l’itinéraire sans encombre. Elle était simple : suivre le soleil du sud par la 86. C’était sans compter sur la déviation de Viviers, mise en place subitement par les instances départementales, où détour et retour nous firent emprunter des chemins de traverse. Nous pûmes donc constater que tous les sentiers menaient à Pont-Saint-Esprit [3]. A noter que sur le parcours, des arbres fruitiers à perte de fleurs nous offrirent un avant goût délicieux de chemises échancrées sur l’été. Avant de nous sustenter, nous allons à Saint Etienne des Sorts, petit village médiéval à la rive bateleuse. Là, nous rencontrons la seule âme qui y vive, M. Di Galante, marinier en son temps. Quelques mots de lui et voilà que les rives s’animent un bref instant de la vie d’avant. Revenant sur Pont Saint Esprit, nous localisons « le chemin des faisans » où nous pique-niquerons avec les castors, pour une prochaine étape - prévue en mai/juin. Nos cyclistes partiront des sources de la Dunière (au confluent de St Apollinaire de Rias et de St Jean Chambre) et dévaleront la route du sel. Des voitures balais les suivront. Une autre façon d’aborder l’histoire. La traversée du marché de Pont et de ses esplanades : à ne surtout pas manquer ! Odeurs et couleurs nous ouvrent les portes de la Méditerranée. ![]()
Ah les téléphones portables ! Impossible de localiser « le temps des cerises », la faim aux talons nous avançons vers notre étape restaurative et puis : coucou on est là ! Dédale de mots au milieu des étales. Enfin, l’appétit gargantuesque aux trousses, nous nous installons. Une partie de la tribu cimazienne nous rejoint, venue de Menton, un air de famille retrouve sa complicité et partage l’attablée ardèchoise. Constat : la latitude gardoise et aux antipodes de l’ardéchoise, et c’est contrits que nous nous présentons au Musée d’art sacré où nous attend notre guide depuis une heure. Le groupe s’engouffre discrètement dans ses pas. ![]()
La ballade moyen-âgeuse débute par l’arbre généalogique de la famille Piolenc, négociant de la vallée du Rhône qui occupa cet hôtel particulier pendant 600 ans. Pont Saint Esprit, haut lieu de débarquement du sel et d’embarquement du blé... [4] renferme des greniers étonnants. Dans la maison des chevaliers, trois plafonds, parsemés de blasons écrivent son histoire. Le premier se situe à l’époque de Charles VII. Les blasons sont des signes d’alliance. Des frises blasonniques parcourent le plafond de trois salles d’apparats. Elles mettent en scène le quotidien, racontent des chasses ou relatent les étapes de l’éducation d’un jeune chevalier. Ces peintures représentent des histoires. Ce sont des scènes muettes. La maison des chevaliers, édifiée au XIIe siècle renferme d’exceptionnels décors peints. Leur lecture se faisait devant la cheminée monumentale où était placé le Roi. ![]()
A l’époque, la maîtresse de maison tendait la main en direction du visiteur, l’autorisant ainsi à pénétrer dans sa demeure. La symbolique de ce geste se retrouve sur la main ouverte qui prête serment. Il n’y a plus de grenier à sel à Pont-Saint-Esprit, mais nous avons beaucoup appris sur les greniers à blé avec les archives de péages (documents d’époque) Le pont de Pont Saint Esprit est incontournable. Chargé d’histoire, il a été construit en 1225. Avec ses 25 arches posées sur le Rhône, il traverse l’histoire. Jacqueline nous avait promis une surprise pour le retour et elle fut belle, surdimensionnée par une lumière féerique tombant doucement sur le soir : Aiguèze.
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Village médiéval, posé sur un bloc de roche, il domine d’un versant, les gorges de l’Ardèche, de l’autre, les vignobles des côtes du Rhône. Forteresse stratégique,
ses vestiges superbement aménagés gardent son histoire.
[1] celui-ci aurait lieu cet été, toutes les personnes éventuellement intéressées sont priées de se faire connaître [2] lieu potentiel de fin de trajet où cyclistes et non cyclistes pourraient se retrouver pour une découverte du Rhône, des traces des castors, et autre faune, et du Rhône et de ses îles - sans compter le partage d’un convivial pique-nique... [3] avec toutefois, beaucoup de retard [4] 25 000 tonnes de blé étaient entreposées dans la maison des chevaliers. Sur les traces du sel à Saint-Saturnin-du-Port
visite prévue au Musée d’Art Sacré, installé dans la Maison des Chevaliers où on peut découvrir ces puits où le sel remontant par le Rhône était entreposé avant de servir à la conservation de la viande...
Avant cette visite, découverte du vieux Pont et repas au restaurant...
Suivant le nombre d’inscrits nous prendrons le car ou utiliserons le co-voiturage... Inscriptions à nous renvoyer par le site ou par courriel direct (lesrias.association@orange.fr) ou à défaut par tel (0475844725) avant le 6 mars. Arrhes demandées 20€...
Et déjà, un article de Simone Foray sur Villa Clara, Saint-Saturnin du Port, Pont- Saint-Esprit...
NB. Une visite dans le cadre du projet "Mouvance" ou "Mouvances", déjà très présent sur le site :
sans compter l’article de Claire Sonnier de la Boissière, un pays de Petite Gabelle
Eaux au moulin des "Mouvances"
ou, des approches scientifiques qui nourrissent un projet artistique, avec la remarquable conférence d’Olivier Ugolini, ingénieur au Cabinet Merlin, ce 14 novembre. [1]
Qu’avons-nous retenu, hors versant directement utilitaire ?
Un autre regard en le nommant sur ce "RAVIN DE SAINT-APOLLINAIRE" que nous avons vu à sec, mais dont les eaux endommagent parfois la route... Une autre épaisseur avec la présence sue mais oubliée de son double souterrain...
"De la Dunière à la mer et retour par la route du sel", devient plus explicitement [2] du Bassin de la Dunière à la mer, avec cette adjonction du RAVIN DE SAINT-APOLLINAIRE... Comme quoi NOMMER...
Et puis ces noms savoureux comme "la Grange de Gustave" ou le "Champ (ou Chant ?) du Riou"...
Pas le métro parisien certes, mais un espace supplémentaire... Une autre strate organisée...
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à ne surtout pas réunir...
Où approches technique et biologique peuvent prévenir la mousse verte des nitrates...
Où roseaux et réseaux riment quand bactéries et couches de galets-de-tailles-différentes s’entrecroisent, graviers oxygénés, boues éliminées, déchets drainés, séchés, recyclés, pour mieux protéger espaces les plus naturels possibles...
mais de bassin en bassin tout s’épure... Et les racines des arbres feront le reste ... ![]()
Une bien belle histoire quand les techniques, les savoir-faire et l’intelligence se conjuguent au service de l’homme et de la planète...
Merci à Olivier Ugolini pour son savoir, son enthousiasme et sa compétence, et merci à la municipalité de Saint-Apollinaire pour le choix des compétences et l’information offerte, où chacun puise selon ses intérêts et ses projets...
Ce qui est sûr, c’est que l’appel à projet pour installation plastique aux sources de la Dunière vient de se doter d’un espace souterrain inédit, où ça ruisselle et s’organise, d’intégrer de nouveaux réseaux, enterrés et aériens, articulés, de renforcer sa volonté latente d’intervention humaine pour un développement durable de milieux dits "naturels" de notre planète [3]...
Jacqueline Cimaz, après échanges avec quelques autres membres présents des Rias.
[1] Le cadre et le contenu de cette conférence sont précisés dans le domaine "Mairie/Réalisations et projets" [2] nous avions déjà le Serouan et le Rantoine [3] Existe-t-il encore des milieux "naturels" sous nos latitudes ? sur notre planète ? Naturels ? ou hominisés pour le meilleur ?
SOMMAIRE DE CETTE PAGE
Dans cette page, des articles qui renvoient soit à la conception, soit à la régulation, soit à l’évaluation de projets, la mise en oeuvre de ces mêmes projets entrant ensuite dans d’autres rubriques, comme Ecriture, Arts Plastiques, "Son, jeu, théâtre" ...etc
En descendant dans la page, croisés suivant le tuilage des projets :
La démarche des Rias
L’association a établi, au fil des ans, tout un réseau de liens, d’échanges et relations avec un certain nombre d’artistes - poètes, comédiens, plasticiens... réseau qui continue à s’enrichir. Association culturelle, « les Rias » vise la qualité artistique, scientifique et littéraire et tend en même temps à impliquer dans les activités organisées et générées, la population dans toutes ses composantes. Ceci suppose l’expression et la valorisation des savoir-faire, du patrimoine de tous et de chacun. C’est pourquoi les Rias [1].
ne s’inscrit pas dans les structures qui mettent en place des programmations de spectacles ou d’actions ponctuelles successivement offerts à la population. D’une résidence d’artistes à l’autre, l’association fait avancer avec celle-ci, dans le cadre de projets longs, alliant patrimoine rural et création contemporaine, ce qu’on pourrait appeler des « programmation- résidences » qui tissent l’intervention de professionnels très qualifiés, engagés dans la recherche et la création contemporaines et l’action et la participation de chacun, et donc évoluant, s’étoffant en cours de mise en œuvre, ouverts aux apports et questions engendrés par le travail engagé.
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Ainsi la venue d’Obsidiane pour Lire en Fête, après celle de François Boddaert en 2007, après diverses lectures, constitue un point d’aboutissement, mais surtout un nouveau point de départ par
[1] association reconnue « d’intérêt général, 241 adhérents fin 2007-2008 [2] en alternance avec d’autres auteurs, dont, bien sûr, Jean-Pascal Dubost qui, d’ailleurs, est aussi publié à Obsidiane
Poètes et peintres, les enjeux d’une correspondance... Ou Obsidiane, trente années avec les poètes...
Un Lire en fête, très riche, dédié aux 30 ans d’Obsidiane, et questionnant ces correspondances entre poètes et peintres ou poètes et sculpteurs ...
Des miroirs qui se renvoient parfois l’image à l’infini, comme quand Patrick Maury, poète, écrit sur Yann Détrez, sculpteur, [1] et que celui-ci note " Terminer une sculpture, c’est toujours la clore, fermer la bouche du volcan, mais de telle sorte qu’il semble prêt à se réveiller, que sa respiration ride la frêle écorce"... [2] Rides de l’eau, rides du sable, rides d’écorce...
Engagés dans une réflexion sur le livre d’artiste, qui trouvera un point d’orgue ce premier week-end de décembre, lors de l’atelier avec Martine Diersé, sculpteur, nous avons souhaité profiter de l’offre d’expositions de deux poètes, dont l’un est aussi sculpteur et l’autre aussi photographe...
1. Expositions croisées : "Les Plombs - anatomies imaginaires"/"Mayas au bord du Temps"...
du 10 au 19 octobre 2008 - [3], au Temple des Baraques, à Saint-Apollinaire-de-Rias,
Soirée du 10 octobre, à partir de 17h30 et en guise de "vernissage", rencontre, lectures, débat avec François Boddaert, poète et éditeur, responsable d’Obsidiane", de Patrick Maury et Bruno Grégoire, et d’Anne Segal...
2. Ecriture et poésie, le 11
- à 9h en bibliothèque [4], atelier d’écriture avec Bruno Grégoire [5]. (gratuité mais inscriptions indispensables )
autour de l’écriture de Bruno Grégoire et restitution éventuelle des textes écrits durant l’atelier...
avec présentation de François Boddaert, participation de Patrick Maury.
3. "Poètes et Peintres : les enjeux d’une correspondance". Table ronde pour séance de clôture, le dimanche 19 à 15h, au Temple
avec François Boddaert, Patrick Maury et, Jean-Gabriel Cosculluela, poète, auteur de beaux livres sur et avec des peintres ou sculpteurs... [6]
L’annonce de cette manifestation sur le site national de Lire en Fête... Son descriptif, et même un plan de St-Apollinaire ...
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avec les autres manifestations enregistrées pour le département... ![]()
la page d’annonces et même les transports collectifs...
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[1] cf citation dans l’article sur "Mouvances", projet arts plastiques 2009 [2] livre cité [3] ouverture tous les jours de 14h30 à 17h [4] aux "Baraques", un peu plus haut que le Temple [5] Bibliographie et textes à la disposition du public courant septembre [6] « Le livre, le livre » avec Michel Duport, peintre (Ed. J-P.Huguenet), dont nous parlions récemment, et futur auteur d’un livre sur Régine Raphoz dont il a beaucoup apprécié le "Carrefour des Résistances".
« Mouvances » s’étoffe
En effet, la programmation artistique et culturelle en cours d’élaboration, avec accueil en résidence d’artistes, en milieu rural, s’est enrichie de partenariats précisés et nouveaux... Les objectifs artistiques se confirment et se densifient, la démarche semble couler de source et l’histoire de la haute vallée de la Dunière s’est chargée de l’humanité d’une approche archéologique industrielle... Avec l’histoire, des réminiscences scolaires liées à la source, c’est un ancrage patrimonial qui explique la rapidité et l’ampleur de l’adhésion de la population rurale au projet... ![]()
Le bien-fondé du choix fait de passer par une procédure d’appel à projet, est chaque jour plus évident pour tous, sous réserve bien sûr qu’il y ait un long travail en amont qui en nourrisse l’écriture collective. Et la programmation artistique et culturelle 2009 est d’abord organisation sur des mois de ce travail de gestation en amont, puis de choix et d’accompagnement d’un artiste. Ce travail ne peut être formel . Comment appréhender l’éphémère, le passage, les ombres, frémissements, sans avoir senti ces bords de rivière, de fleuve ou de mer, scruter les couleurs du sel, avoir mesuré l’épaisseur historique de ces routes du sel, du paléolithique à la gabelle en passant par la richesse de l’ancien port de Pont-Saint-Esprit - Saint-Saturnin du Port ? Comment saisir ces mouvances sans s’être coltiné à la photo et découvert tant d’interrogations sur la prise de vue, le flou numérique, le traitement et la juxtaposition des images ? Nourrir Photoshop... Et l’ombre de ces boules dans le blanc de Barcelo, marécages du Niger ou d’ailleurs... Entendra-t-on nos orgues de la même façon après avoir interrogé tant de bruits d’eau, de rives et de plages ? Et notre civilisation regardée dans le sable de Bauduc fouillé comme pelote de réjection ? Mais, oui, et les poubelles de Tautavel ? Et le suivi des ombres variables et tournantes des bois échoués ? Et la recherche des mots, de paroles en écritures ? ![]()
L’expérience acquise conforte dans l’idée que la rédaction des trois lignes décisives d’un appel à projet est un tel passeur, chargé d’implicite, qu’il faut un long parcours collectif, pourvoyeur de références, d’expériences communes, d’apports partagés, d’interrogations diverses, jalonné d’étapes fortes, de mémoires, de recherche du dit et de la forme des mots pour arriver à cette éblouissante synthèse...
Aussi de nouveaux partenariats se dessinent, au travers de visites, de stages, d’ateliers, avec Meyer en Arles, où les formés deviendront formateurs, avec Martine Diersé, Patricia Picard, Jean-Pascal Dubost - bien sûr, continuer- Christian Bontzolakis, Sylviane Simonet et ses Becs Salés, et l’inconnu(e) qui se sera suffisamment approprié notre projet pour en faire quelque chose de tout autre en quoi chacun le reconnaisse pourtant... ![]()
Le travail de la photo, très populaire, et même avec les téléphones portables, devrait à la fois faciliter une large implication de toutes les tranches d’âge et sensibiliser à l’appréhension et à la lecture des arts plastiques contemporains et surtout, bien sûr, cela va de soi, déboucher sur recherches et créations spécifiques... A partir de là, dessiner les pistes d’un appel...
Tous les avis, appels, apports seront bienvenus dans ce cadre...
NB. Bien entendu et comme toujours, la réalisation de ce projet dépend des aides reçues...
Projet 2009. "Mouvances" se densifie...
Nous avions parlé - article ci-dessous, antérieur au travail sur Obsidiane et Lire en Fête - d’un projet arts plastiques avec restauration des orgues éoliennes et autre installation, nouvelle, sur un lieu à déterminer...
Depuis la réflexion a avancé, fécondée notamment par la richesse du travail engagé par la Région et le CDRA sur le fleuve Rhône - non pour nous inscrire directement dans ce projet - mais pour tirer profit de ses apports culturels.
L’acquis :
Esquisse de projet pour longue phase préparatoire et collective, associant la population (ou l’amont de l’appel à projet)
D’où l’idée pour cette longue phase préparatoire, d’un "parcours" collectif,suivant notre eau, pourvoyeur de références, d’expériences communes, d’interrogations diverses, et jalonné d’étapes fortes : De la Dunière au Rhône, au delta, à la Tour de Constance, en suivant la trace des larmes des emprisonnées du 18ème siècle... (lecture/écriture et lien avec le travail précédent ayant abouti au "Carrefour des Résistances"...) mais aussi approche archéologique de vestiges industriels -moulin, moulinage, scierie, béalières... de la haute vallée de la Dunière et de ses affluents... Recherche de textes sur la source, le cycle de l’eau...
Deux personnes nous ont déjà parlé gabelle, Fermiers Généraux et Mandrin... Une autre d’un moulin à eau activant des éléments mobiles qui apparaitraient en ombres chinoises sur un écran... Une autre a même évoqué la projection sur une brume de gouttes d’eau... Bref un projet qui plait et stimule l’imagination, d’autant que l’eau c’est perçu comme la vie, quelque chose de précieux, d’une pureté à préserver... Et puis il y a les jeux d’eau le long du Rhône... Quant à la route du sel, chacun a connu un travail ou un spectacle là-dessus. Et puis le sel... Mais au fait n’y avait-il rien à ce sujet dans les comptes de l’épicerie Vignal au début du XXème siècle ?
Titre ?
Le titre de ce Projet 2009. Il se cherche encore, écrivait-on la semaine passée, entre quelque chose comme "De larmes et de sel" ou "Rides d’eau, larmes et sel" ou, tout simplement, "Mouvances" ? Comme toujours, la synthèse, le simple, le dense, est un aboutissement... Et c’est bien sûr "Mouvances" qui a été retenu comme englobant tout le reste...
Apports artistiques
Les apports artistiques ? La photo : d’abord une journée de visites d’expositions à Arles pendant les Rencontres photographiques 2009... Et puis, pour un groupe plus limité, un stage de formation alliant technique et artistique, lecture de la photo, création... chaque participant s’engageant ensuite à devenir formateur sur le plateau de Vernoux, ou du moins à faire partager les acquis du stage... [3] Comme l’a montré l’expérience du Carrefour des Résistances, l’artiste - en l’occurrence, Régine Raphoz - a répondu à un projet qui lui parlait parce qu’elle y sentait des valeurs, un patrimoine, mais surtout que celui-ci était vivant, porté par un collectif, divers et impliqué [4]... L’artiste d’autant plus créateur qu’il se sent passeur ? - passeur d’art, bien sûr, c’est-à-dire aussi, d’humanité... Une autre remarque de Régine Raphoz - qui apporte de l’eau à ce moulin - à propos de son oeuvre "Mes’anges", réalisée en hommage aux dix-huit enfants morts dans l’incendie de l’orphelinat de Mélan en Haute-Savoie [5] :"là aussi le projet était porté par une association qui s’est battue pendant des dizaines d’années pour qu’on fasse quelque chose"...
Avis, commentaires, remarques seront bienvenues...
L’ouverture est toujours source de richesse, et nous n’avons jamais vu de propositions stériles...
[1] contact a été pris avec le Musée et un courriel a été adressé à Alain Girard, Conservateur des Musées du Gard, qui sait faire parler l’ancien et le contemporain, allier patrimoine et création... créateur et passeur [2] un courriel a été adressé à Valérie Pulchérie, responsable du port, car normalement celui-ci ne se visite pas [3] Contact a été pris avec Fabrice Courtial, responsable des stages, que nous devons rappeler après lecture attentive du site des Rencontres et de celui des stages (2008). Approche aussi, en bibliothèque, de l’Histoire de l’art - d’eau et reflets à traces, en passant par les blancs de Barcelo ?... + travail avec un poète, un comédien, un musicien...
NB. Pour les orgues, un travail antérieur a déjà été effectué. Par ailleurs, l’exploration de la qualité et des ressources sonores et plastiques d’autres matériaux (orgues de terre ? Orgues de verre ?...) est déjà amorcée...
Avis, commentaires, remarques seront bienvenues...
Suite à cet appel, déjà des idées et des réponses... Certaines ont été incluses dans la remise à jour ci-dessus.
Nous conservons cependant à part les propositions de Félix Larcher, parce qu’un premier traitement de leur richesse illustre à la fois la nécessaire mise en circulation de l’information, le besoin du recours à des experts, et les ressources du CLD, c’est-à-dire de la démocratie participative...
Au hasard des discussions, au sortir de réunions, Félix Larcher rebondissait sur l’"itinéraire", évoquant de sel en gabelle, les Fermiers Généraux et Mandrin, idée sur laquelle nous avons décidé de nous renseigner et de consulter un historien - une question à poser - bien sûr - à Jean Nicolas... Il nous parlait aussi "eau et surfusion" et esquissait sur la lancée d’un volet art vivant, une oeuvre en mouvement, au mécanisme aléatoire, où l’eau actionnerait un moulin et des formes projetées en ombres chinoises sur écran transparent... A voir côté Tinguely, Zanikken ?... Le gel ? Des solutions avec des mélanges. Si bien que pour la "restauration" des orgues éoliennes, non seulement on pourrait penser verre ou terre, mais aussi eau (plutôt mélange résistant à des -18)...
Qu’en sera-t-il après des mois de réflexion collective - de bouillonnement et de décantation - avant de pouvoir concevoir le contenu d’un appel à projet conjugant suffisamment la densité et l’explicite ? Et que seront les réponses à cet appel ?
En tous cas, en quelques minutes et quelques phrases, des idées qui montrent une nouvelle fois l’intérêt du dialogue et de l’écoute pour les porteurs de projets, la richesse des apports, même informels, du CLD ValDac et l’intérêt de cette idée qui y grandit, d’établir des contacts avec les porteurs de projets, non pas seulement quand le projet est achevé, mais loin en amont, au début de sa gestation. N’est-il pas légitime que la "société civile" soit associée à la démarche même de conception de la création, ne serait-ce que pour pouvoir mieux passer, ensuite, le relais à un artiste professionnel ? [[Et quand on sait, comme l’a établit Vygotski au XXème siècle, que les oeuvres d’art font partie de ces matériaux symboliques essentiels à la construction de la personnalité de l’enfant... [4] cf le diaporama qui explicite ces trois ans de travail associatif [5] Bronze et graminées, acquisition du Conseil Général de Haute-Savoie.
Projet 2009 en cours de gestation...
Le choix se dessine d’un nouveau projet arts plastiques et/ou visuels.
Elles sont situées à proximité de notre sentier de découverte.
Si ce projet se précise, un nouveau parcours collectif du sentier pourrait se faire pour réflexion sur les lieux et le type d’oeuvre qu’appelleraient ces lieux, d’où l’organisation d’ateliers, la création de maquettes, simulations in situ... la recherche en groupe avant le choix d’un lieu et la mise en forme d’un appel à projet...
Par contre en ce qui concerne la restauration des orgues, un groupe de travail pourrait plus rapidement déboucher sur un appel à projet [2]... Le Bureau des Rias va en discuter, en concertation avec la mairie, puis le CA, pour envoi d’un dossier avant la fin septembre ; mais toutes les idées et propositions, même non élaborées, seront bienvenues ...
[1] ou l’implantation d’une nouvelle rangée [2] les questions qui se posent pouvant se référer aux aspects plastiques, mais, surtout à la prise de décision quant au son : se contente-t-on du son produit par le vent dans les fentes - qui est fort, varié, beau, conséquent... ou envisage-t-on un mécanisme plus sophistiqué comme pour les orgues marines de Zadar ? Là aussi, toute proposition sera bienvenue et étudiée avec soin...
Une fin juin 2008 importante pour les Rias
L’aboutissement de trois projets après une gestation de quatre ans et un énorme travail collectif dans la durée.
Une dimension éducation populaire, mais construite et non reçue, avec des médiations choisies et assumées, l’ouverture sur l’art contemporain, l’introduction de la démocratie participative dans l’animation culturelle et la création... « Mémoire d’ateliers », ouvrage collectif et d’autres publications en témoignent, comme le spectacle théâtral « Résistances » de 2006...
Ce groupe a su, à un moment donné, par exigence de qualité, déléguer des activités de recherche et création à des professionnels choisis par lui, et ce, toujours dans la concertation...
L’artiste a saisi la nature rude, la générosité, la résistance des gens d’ici, a su appréhender le sens de notre travail, s’y insérer pour y faire œuvre propre, une œuvre dense, forte, magnifique, au pied de laquelle chacun pourra continuer à déposer sa pierre... " Je vous remercie, écrit Régine Raphoz dans le livre d’or, de m’avoir permis d’être là pour partager ces valeurs humanistes dont vous vous faites les fervents défenseurs... Je souhaite laisser dans ces sculptures érigées au Carrefour des Résistances, des vecteurs d’énergie capables de marquer et de faire perdurer ces valeurs au coeur du monde. " Le dialogue a été possible avec l’artiste et l’équipe, in situ, les 27 et 28 juin...
L’équipe avait préparé, mûrement réfléchi sur des critères pour le choix du projet. L’installation de Régine Raphoz est encore plus belle et forte que ce qui était escompté. Quant aux avis des personnes qui ont écrit dans le livre d’or, ils vont encore plus loin, dans le même sens, que nos critères. Comme quoi le réel, en dernier ressort, est toujours plus riche que l’imagination...
Quarante quatre interviews réalisés par Sylvette, des contacts, pudiques, chaleureux, l’accueil de mémoire et d’objets, documents, l’extraordinaire voyage dans le passé avec Michel, Eva et Claire Schlenker... Et toutes ces réunions de commission pour écouter, accompagner, découvrir, analyser, classer, compléter, contribuer à la conception de panneaux, puis d’un sommaire, s’approprier les textes en comité de re-lecture...
Un livre orienté par les deux pôles qui se sont dégagés, intenses et forts - l’accueil des « Juifs » et « la rafle de Vernoux », mettant en tension au travers de près de trois cents pages résistances civiles et armées, la mobilisation d’une population, ses peurs, ses révoltes, son courage, ses erreurs aussi sans doute, son engagement certainement, pour des valeurs récurrentes sur ce plateau.
Le livre de Sylvette Béraud-Williams [2] et l’installation de Régine Raphoz, deux œuvres fortes, d’une très grande qualité, qui témoigneront pour les générations à venir, du travail accompli, et valoriseront ce patrimoine pétri de droiture, de solidarité et de courage qui fait la spécificité de ce plateau...
Jacqueline Cimaz
[1] au sens de Bourdieu : un travail intellectuel plus riche parce que fécondé par un travail d’équipe... [2] ouverture imminente de la souscription (cf indications et sommaire sur le site...)
Fête de la poésie et des arts en octobre
Nous avions décidé, bien avant que le programme de Lire en Fête 2008 ne soit publié de consacrer ce temps à un apport majeur, celui d’Obsidiane, en utilisant l’organisation et le programme proposé pour fêter les « Trente ans d’Obsidiane ». Depuis un calendrier est sorti qui ne coïncide pas exactement avec celui que nous avions prévu, et un « thème », « la littérature de jeunesse ». Nous avions, en 2007, subverti le thème précédent « Une ville, une œuvre » pour en faire « Un plateau, des œuvres », ce qui correspondait à une volonté de valoriser le milieu rural, les auteurs qui y vivent et y travaillent et de stimuler des pratiques amateures de qualité, de développer ainsi, à l’instar de tous ces « groupes » qui ont fait avancer la littérature au cours de l’histoire, ce que d’autres ont appelé un « intellectuel collectif ». Nous avions eu pour ce faire une subvention du CNL que nous avions perçue comme un encouragement à cette orientation.
Nous souhaitons poursuivre ce travail quitte à ne pas nous insérer dans la manifestation 2008. Non pas que la jeunesse ne nous intéresse pas, bien au contraire. Nous avons vu, dans les années 70, des enfants de quatre ans se délecter avec des poèmes d’Eluard, Charles Gros ou des textes de Lewis Caroll, et pas des plus faciles. Deux décennies plus tard, nous avons vu, avec Jean-Pascal Dubost, des CE2 défricher la langue, ravis de manier l’hypallage, des CM2 s’interroger sur grammaire/transgression/création... [1] Nous savons que quelques uns de ces ex-enfants ont, contre vents et marées, continué à écrire et lire de la poésie. Il faut pour cela du travail et un passeur qui soit à la fois un créateur et un pédagogue... « Ils ne comprennent pas ou « pas tout » », a-t-on souvent entendu ! Et qui comprend tout ? Et quel tout à comprendre ? Et tout est-il à comprendre ? Quelle vie d’un texte qui livrerait tout à la première lecture, ou même à la dixième ? N’est-ce pas au contraire le caractère inépuisable d’un texte, différent pour chaque lecteur, et, pour un même lecteur, à chaque lecture, qui fait sa valeur ?
S’il y a dans la littérature « dite de jeunesse », des textes riches, denses et polysémiques qui intéressent tous les âges (cf « Dans la lune », ou dans un tout autre domaine, Kirikou...), il y a aussi un marché de l’insipide correspondant à une conception « caramélisée » [2] de l’enfance qui va à l’encontre de toute approche scientifique ou professionnelle...
Nous avons décidé de maintenir notre programme [3], en veillant à la participation de jeunes... et notamment de ces nombreux jeunes qui ont envoyé, en début d’année, des textes que nous allons publier. Pas une participation à du « spécial-jeunes », mais une incitation à rencontrer des textes susceptibles d’enrichir leur représentation de la poésie, de leur offrir des espaces-mondes inédits...
Ce programme [4] : Une entrée par les Arts plastiques :
Rencontre avec les artistes le 10 au soir, « la nuit de l’écrit », à l’issue du vernissage, sur « Arts et poésie »... [5] Un travail à partir de la voix[6] :
Un spectacle :
[1] cf « Arts et poésie à l’école » coordonné par J.Cimaz, CRDP Languedoc-Roussillon 2002 [2] cf Valérie Rouzeau et « Dans la lune », « revue de poésie destinée aux enfants de cinq, six, sept à cent, cent dix-sept ans, garantie cent pour cent décaramélisée » - encore qu’il y ait de ces caramels aux odeurs de Foire du Trône... [3] nous envisageons diverses manifestations pour tenter d’augmenter nos "ressources propres", le renouvellement de l’appel au mécénat... [4] Etat encore provisoire, bien que de moins en moins. Il sera réajusté au fur et à mesure des précisions ; les réajustements seront indiqués dans les avis de mises à jour. [5] Où l’on pourrait questionner la démarche de « Dans la lune », pourquoi associer un artiste invité à la réalisation de chaque numéro ? [6] auquel nous inviterons les jeunes à participer, mais qui sera inter-âge, ce qui nous parait une source de richesse
Jacques Brémond et ses livres
Editeur et artisan d’art, poète, typographe, créant avec les matières sa lecture des textes comme pour cette "absence" de Françoise Han... Livres d’artiste... Une lecture qui n’enferme pas... Où au contraire, l’interprétation plastique élargit encore le champ des sens et lectures possibles... De nouvelles densités, ne serait-ce qu’avec l’origine, la nature et les traditions d’utilisation des papiers, l’histoire et le contexte, le choix personnel... ou avec le choix des superpositions - sédimentation, opacité ou transparence, intrusion d’autres matériaux - sans place pour le hasard... ![]()
Et Jacques Brémond, après tant d’autres, a dit son étonnement devant ce public averti et impliqué des Baraques... Public auquel on a demandé ses préférences pour préparer le choix de livres à acheter pour la biliothèque, d’où, en fin d’après-midi, une nouvelle consultation encore plus précise et sélective de ces très beaux livres... Public qui a beaucoup apprécié cet après-midi, les explications ou le récit de Jacques Brémond, ses réponses aux questions et la présence, vivante, des livres... ![]()
De nouvelles références partagées pour le groupe et d’une très grande qualité...
Brémond annoncé à RDB par Jacqueline Cimaz
le 29 février à 10h20 lors de la présentation du travail des Rias dans le cadre du Printemps des Poètes 2008... Une interview en direct, conduite avec professionalisme, compétence et dynamisme par Jean-Philippe Savy.... Où nous avons présenté notre démarche d’incitation à l’écriture - en écrivant on devient lecteur - le recueil de très nombreux textes - en marge des textes des poètes, qui montre que de plus en plus, les gens osent écrire... Nous avons aussi rappelé, à partir de ce projet d’écriture et publications, le choix fondateur des Rias de conjuguer exigences quant à la qualité artistique et littéraire, et implication de tous...
Nous avons aussi évoqué le rôle du poète dans la société au cours des âges et dans toutes les cultures : témoin, repère et passeur... de la poésie et du rythme dans la transmission orale et la mémoire des peuples... notamment quand l’utilisation de la langue maternelle est interdite...
Enfin, nous avons insisté sur la venue de Jacques Brémond à Saint-Apollinaire ce jeudi 6. ![]()
Jacques Brémond, poète, un de ces "petits éditeurs" qui garantissent la pluralité et la diversité de la création - en fonction de critères à découvrir, non marchands et dévoreurs de temps... Un très grand "petit éditeur"....
Un évènement sur le Plateau : la venue de Jacques Brémond
poète et éditeur, à la Bibliothèque Municipale...pour une "Librairie des poètes"...
10h45 : travail associatif, bénévoles de la bibliothèque et commission Ecriture/publications... pour préparation de la salle, avec exposition des poèmes reçus, postes d’écriture ou illustration, exposition des livres, papiers... des Editions Jacques Brémond.... 12h : repas partagé... 14h : séance publique, rencontre avec Jacques Brémond, exposé sur son travail, lectures, consultation des livres, ouverte aux adhérents des Rias, aux lecteurs de la biliothèque, aux habitants, éventuellement aux scolaires, et surtout à tous les membres des équipes de bénévoles ou professionnels des bibliothèques intéressés... 16-18h : consultation des livres, écriture.... dédicaces, échanges informels... NB. La bibliothèque étant ouverte jusqu’à 20h le jeudi, possibilité d’y poursuivre des ateliers d’écriture, ré-écriture, lecture... avec l’équipe, ou de lire sur place, pour toute personne intéressée...
Rappels :
Jacques Brémond ?
Pour ceux qui ne connaîtraient pas ou mal, ou, pour tous, par plaisir, quelques extraits d’un article paru en 1995 dans le Matricule des Anges , interview de Brémond par Thierry Guichard, dont nous vous recommandons la lecture exhaustive ...
"J’ai toujours voulu ne publier que ce qui me plaisait. Je suis le seul à qui il faut que ça plaise..."
"- Le fait de passer une commande ne vous contraint-il pas à accepter des textes un peu faibles ? - C’est clair : je suis assez petit pour pouvoir dire à un auteur "ce que vous m’avez envoyé ne me convient pas". Si ça ne me plaît pas, c’est inutile de le publier. - Vous voulez être un défricheur ? - Je pense que j’ai un rôle à jouer. Je peux donner un espace, une place à de nouvelles voix. Les éditeurs comme moi, jouent le rôle de relai entre les revues et les moyennes ou grandes maisons d’édition."
- Pour moi, c’est offrir une autre lecture. J’ai souvent dit que mon rêve c’était que trois éditeurs publient en même temps un même texte : ça ferait trois livres différents et même, trois textes différents. C’est un peu pour cette raison que je demande à des artistes de proposer une autre lecture, leur lecture, d’un texte."_
"- Vous êtes réputé pour la qualité de vos livres. Mais ce travail que vous réalisez sur le papier et sur la typographie, est-ce que ce n’est pas privilégier l’écrin ? - La poésie a besoin de ça. Déjà les surréalistes et les dadaïstes ont beaucoup travaillé sur le "conditionnement" des textes. Le corps d’ouvrage est un plus donné à la poésie, à l’oeil, au poème lui-même. Les éditeurs qui comme moi font des livres singuliers occupent la place laissée par les autres qui ont déserté...."
Des passages magnifiques sur le choix du papier, la typographie, des considérations sur la diffusion, la démarche... Un article à lire et dont la lecture devrait mettre en appétit pour découvrir Jacques Brémond, ses livres, ses papiers, le travail effectué 1995...
La rencontre est gratuite. Par contre, pour l’aménagement de la salle et du temps, nous demandons aux participants de se faire inscrire le plus tôt possible...
Nous acceptons aussi toutes suggestions quant à l’emploi du temps, les horaires, les activités, à soumettre, évidemment, à Jacques Brémond...
Jacqueline Cimaz
Travail et re-travail...
"Tympans brisés, terre d’émigré / Happe l’air, faits d’hiver" Fatima Mana
Un certain nombre de textes ont été écrits, pour répondre à la demande, notamment de la part d’adolescents... ou d’adultes, la nuit du rallye... D’autres personnes ont écrit ou envoyé - 57 textes à ce jour...
Fatima Mana, et l’équipe, à la disposition du public proposent des situations et statégies de réécriture, les mardi et jeudi en fin d’après-midi ou sur rendez-vous... Ce travail à partir des "premiers jets" est tout à fait souhaitable quand il est possible. Une premières séance, studieuse et fructueuse a eu lieu le 7.
Le rayon poésie de la bibliothèque peut aussi aider, comme la recherche sur des sites spécialisés, tels remue-net, poezibao...
Par ailleurs des contacts ont été établis et devraient se préciser pour la traduction de quelques textes en langue des sourds et en occitan...
Enfin devant l’afflux des textes manuscrits, nous acceptons bien volontiers l’aide au P.A.P.I. pour taper ces textes et pouvoir les dupliquer...
Printemps des poètes et autres projets 2008 ...
" D’Ecrire l’Autre ...
à
l’Autre du Livre en Moi ... "
Il a été décidé de s’appuyer au maximum sur les opérations nationales parce qu’elles sont garantes de qualité et pourvoyeuses d’outils.
Nous sommes aussi plus que jamais persuadés qu’en écrivant on apprend à lire, que c’est un des cas d’articulation entre démarche culturelle ascendante et démarche culturelle descendante, où l’intrication des deux est passage obligé d’un développement culturel durable.
C’est pourquoi, nous avons décidé de consacrer la première partie de l’année à l’écriture et à la réalisation d’un double livre - recueil et livre d’art, et la seconde à la découverte des écrits d’une Maison d’édition de qualité.
Bien entendu les choses ne sont ni si systématiques, ni si rigides, l’intrication est déjà là. mais il s’agit de l’orientation des activités et de la mise en place de nouveaux apprentissages.
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1. Ecritures croisées de l’Autre (cadre Printemps des poètes : "Eloge de l’Autre")
L’éloge de l’autre, le beau thème du Printemps des Poètes 2008... L’Autre avec lequel je partage un patrimoine commun, l’Autre, nouveau résident ou descendant d’une communauté adverse au cours de l’histoire, ou étrangère, duquel j’ai tout à découvrir, des médiations très différentes et à construire... Une possibilité qui ne doit pas enfermer...
Les opérations.
* Recueil de textes inédits :
- de chacun des poètes avec lesquels les Rias ont récemment travaillé :
" Frère d’ombre / gardé / entre l’eau / et le noir / ton nom / d’absent / intempestif / sur la pierre // ... ...remonter / à la source / de noir / retrouver / le creux / les mots / longtemps / inhabités / frère d’ombre // comme / retrouver / près de l’eau / le long / poème / inversé / qu’un chanteur / garda / sur un bois parlant //..."
(texte intégral téléchargeable)
« Publier est bien évidemment une affaire d’altérité, passé l’essentiel aspect narcissique de la chose ! ... Editer est d’ailleurs un double mouvement d’altérité puisqu’il concrétise, dans le premier mouvement, une relation intellectuelle (ou esthétique) duale, dans le second la tentative d’établir une connexion avec le mystérieux public ! ...
Toutes ces occasions de confronter deux pans de l’inspiration créatrice se sont souvent avérées riches de rencontres et de relations productives de sens, d’autant plus inespérées, improbables ou aléatoires que ces rencontres avec l’autre paraissaient pourtant devoir advenir depuis-toujours-déjà - selon la belle formule d’André Frénaud ! »
- de chacun des auteurs de "Mémoire d’ateliers",. Nous avons déjà reçu un poème de Fatima Mana, "Gorée" : - ... "Arrachée, ton ambre douce révoltée/ Gicle sa peur tout à coup noire...//... ... L’arbre à parole inhume sa lumière // Eloigne la fêlure, fol hier / les herbes hautes du silence / Craquent le drap de ta mémoire /"
- de la population... Avec tout un travail de médiation pour susciter l’"écriture", y compris pour un recueil oral avec l’aide d’un comédien, ou d’un vidéaste...
* Une belle occasion aussi pour ceux qui vont dupliquer, choisir, ranger les textes, les exposer, de s’approprier plus intensément ces écrits et de réfléchir à leur valorisation...
4. Transpositions : 4.1. Traduction visée en occitan -"patois"- et, éventuellement, en langue des signes des textes inédits de l’opération « Mon Plateau pour un poème » et présentation par Magali Ruiz ou une personne sollicitée par elle... Réalisation d’un DVD (réunion en cours de programmation avec LSF). 4.2. Atelier peinture, dessin... pour réaliser une transposition avec des moyens plastiques d’un poème du répertoire contemporain dans sa totalité ou non. Réalisation d’exemplaires de tête, uniques et d’un livre collectif. Travail éventuel avec une plasticienne, Martine Diersé sous réserve d’obtention dans les délais des subventions sollicitées... 4.3. Poursuite, pour enrichir le travail par l’apport de professionnels, des ateliers d’écriture et réécriture- avec Jean-Pascal Dubost, le week-end des 6 et 7 juin...
5. Avec les matériaux recueillis, et les enseignements tirés de la rencontre avec (Jacques Brémond ), élaboration collective de deux livres complémentaires et associés : * un recueil exhaustif des textes écrits par les diverses catégories d’"Auteurs", rangé suivant des critères ou un ordre à définir collectivement. Travail en groupe de classement, rangement, mise en page, réalisation et critique d’une maquette, définition des options de couverture, format... * un livre d’art, reproductible, qui se situe en synthèse collective mais aussi prolongement inédit, des exemplaires de tête personnels (travail avec scanner, traitement de l’image, réécriture. réalisation collective de la maquette, options diverses et impression, reliure...)
6. Présentation à plusieurs voix des livres au public avec l’aide d’un comédien si des aides permettent stage et intervention...
2. Croisure des mondes en Moi.
Chaque livre lu, recréé, crée un nouvel espace-monde en moi...
Autre projet : en prenant appui sur les acquisitions du premier semestre, appropriation de travaux d’écriture, illustration, édition, transposition, de qualité... au travers d’une semaine consacrée aux "30 ans d’Obsidiane" (second semestre 2008)
1. Expositions de sculptures de Patrick Maury "Bois donnés, pierres oubliées" et photos de Bruno Grégoire et découverte de leur travail d’"illustrateurs". (10 au 17 octobre 2008 - vernissage le 10, séance de clôture le 17) + qu’apportent les ateliers du premier semestre au regard sur ce travail ?
2. Atelier d’écriture Poésie et voix, Poésie et musique avec Bruno Grégoire. (11 octobre) + qu’apportent les ateliers d’écriture déjà effectués ou connus à l’approche de ces nouveaux ateliers ?
3. Spectacle "Obsidiane" avec Anne Ségal. (projet en cours d’élaboration...) (11 octobre) + qu’apportent le stage avec un nouveau comédien et la nouvelle présentation à plusieurs voix des livres dans la perception et l’appréhension de ce spectacle ?
4. Evaluation et synthèse : les apprentissages individuels et collectifs du premier semestre, dans le cadre de démarches d’investigation et création ascendantes fournissent-ils de nouvelles médiations pour appréhender une démarche de diffusion culturelle descendante - et si oui, comment ?
Références diverses...
Un premier texte proposé dans ce cadre de l’Eloge de l’Autre :
Une lance à la pointe d’os,/ un tambour de cuir et de bois :/ mon aïeul noir. / Un gorgerin sur un cou large, / une grise armure guerrière : / mon aïeul blanc / L’Afrique des forêts humides /
et des bongos épais et sourds... /
O soleil au beau repoussé,/ pris dans le cercle du tropique ; / O lune ronde, lune pure / éclairant le sommeil des singes !/ Que de bateaux, que de bateaux ! / et que de nègres, que de nègres ! / Quel long éclat de canne à sucre ! / Quel fouet, celui du négrier ! / Une pierre de pleurs, de sang, / des veines, des yeux entrouverts, / des aubes vides, / des soirs d’usine, / et une grande et forte voix / qui vient lacérer le silence. / Que de bateaux, que de bateaux, / et que de nègres !/ Ombres que je suis seul à voir,/ mes deux aïeux me font escorte./ Don Federico m’interpelle /
et Taïta Facundo se tait ; /
tous les deux rêvent dans la nuit /
et marchent, et marchent. /
Je les rassemble. /
-Federico ! /
Facundo ! Tous les deux s’embrassent./
Tous les deux soupirent. Tous deux /
redressent leurs deux grosses têtes ;/
tous les deux de la même taille,/
angoisse noire, angoisse blanche,/
tous les deux de la même taille,/
criant, rêvant, pleurant, chantant./
Rêvant, pleurant, chantant./
Pleurant, chantant./
Chantant !/
et des visites pour mieux connaître un Autre qui nous est cher,
Nous pensons aussi pour cette approche de l’altérité, demander à la BDP un ensemble de livres de poètes des Caraïbes et d’Afrique...
Printemps des poètes 2008
Deux fiches descriptives d’actions des Rias sont consultables sur le site du Printemps des Poètes...
l’une concerne l’animation de la première quinzaine de mars avec la diffusion des poèmes et la venue de Jacques Brémond le 6 - un évènement...
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L’autre concerne le projet d’écriture et publication dans son ensemble sur le 1 er semestre 2008 avec les diverses manifestations prévues, y compris les ateliers ... ![]()
L’Autre, ce spectateur du Rallye ?
Quel est-il, pour beaucoup d’entre nous, ce passionné des rallyes qui vient de loin, brave la nuit et le froid pour suivre ces essais ? Qu’y voit-il que nous, profanes, ne percevons pas ? Une belle occasion d’écrire et, pourquoi pas, de faire écrire à partir d’interviews... Les propositions de Fatima Mana :"Projet Rallye - Ecriture. Dispositions particulières : - Aborder le temps d’attente par une proposition d’écriture.
"Un plateau, des oeuvres", et l’affiche, sur le site national
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Cliquez ensuite sur "Un plateau, des oeuvres" et vous avez le visuel sélectionné et la totalité du descriptif,dans son ultime version. Le déroulement des trois jours a été conforme aux prévisions... cf le compte-rendu, domaine "Bibliothèque", rubrique "Manifestations" Quelques variantes le 19 :
la lecture par les comédiens et le débat, au détriment peut-être de la présentation de chacun, mais
le niveau et la richesse de ce débat, dont il est très regrettable qu’il n’ait pas été enregistré !
Le 20, de nouveaux participants, tous auteurs du Plateau, avec l’intrusion de l’histoire :
D’où, après visite de la Bibliothèque, installation au Temple, pour avoir plus d’espace...
Le 21, à la Grange du Vernat, plus intimiste, pas d’autres changements que la durée : trois heures au lieu de deux pour une rencontre passionnante et un débat dans lequel le public s’est beaucoup impliqué...
Réunions préparatoires
L’une pour l’organisation du Café Littéraire, le 19 au soir.Trois des auteurs concernés étaient présents, Sylvette Béraud-Williams, Fatima Mana et Arnü West.
Ce qui se dessine : Après la première partie (20h), où Dominique Lardenois, comédien et directeur du Théâtre de Privas et Nadine Demange, comédienne, vont mettre en voix et en espace des textes de Sylvette Béraud-Williams, François Boddaert, Jean-Gabriel Cosculluela, Jean-Pascal Dubost, Christophe Galland et Fatima Mana, et une petite pause, où il sera possible d’échanger avec les comédiens,
"Un plateau des oeuvres", un réseau d’auteurs vivants ici ou près d’ici ou y étant impliqués par leur travail. Les auteurs présents : Jean-Pascal Dubost, Fatima Mana, Jean-Gabriel Cosculluela, Sylvette Béraud-Williams et Arnü West, se présentent, échangent rapidement entre eux et avec le public. Dans un second temps, chacun s’asseoit à une table avec de ses livres pour échanges plus personnalisés avec le public, et, éventuellement, dédicaces.
L’autre pour la préparation de la présentation de "Mémoire d’ateliers", notre nouvelle publication, aux 25 auteurs, le samedi 20 à 18h30 au Temple des Baraques.
Jean-Pascal Dubost lira ce qu’il a écrit, chapitre par chapitre, les divers auteurs présents lisant à chaque fois quelques textes ou extraits de textes retenus. Une première répétition a eu lieu, une seconde se déroulera le jeudi 18 à 17h45 à la Bibliothèque. La coordination avec Jean-Pascal Dubost interviendra le vendredi 19 après-midi à la Grange du Vernat.
La présentation de "Mémoire d’ateliers" sera précédée d’une exposition-présentation de livres de poésie... à partir de 17h. De plus, des auteurs présenteront et dédicaceront éventuellement leurs ouvrages :
Nous attendons encore des réponses qui seront mises en ligne dès réception...
Lire en fête : invitation pour diffusion par courriel...
L’invitation pour courriel est au point : ![]() Elle peut même être téléchargée au format JPEG et diffusée !!!
le Plateau de Vernoux, les Baraques dans la sélection nationale de Lire en Fête !
Le programme détaillé en page de présentation des Rias... Le site du CNL annonçait il y a peu qu’avant publication du programme complet de Lire en Fête, une sélection nationale serait diffusée.
![]() Le projet des Rias faisait partie de cette sélection nationale qui comporte, pour la nuit de l’écrit deux manifestations en Rhône-Alpes, "La nuit de l’écrit sonore" à Lyon, "Un Plateau, des oeuvres" aux Baraques. ![]()
Il s’agit du premier descriptif où la participation de Christophe Galland était annoncée. Celui-ci ayant eu un imprévu, ce sont Dominique Lardenois, comédien, Directeur du Théâtre de Privas, et Nadine Demange, comédienne, qui interviendront. Le C.N.L. qui vient de nous joindre pour d’autres publications avait bien enregistré la modification. Dominique Lardenois et Nadine Demange seront bien annoncés dans le programme complet qui est maintenant diffusé sur Internet.
De gros préparatifs en cours pour cette manifestation et une lourde responsabilité pour les Rias. Toutes les bonnes volontés seront bienvenues !
Lire en fête 2007, 19, 20 et 21 octobre, Projet défini qui peut cependant être encore enrichi...
Cette lecture sera suivie de discussion avec les auteurs et interprètes présents sous forme de café littéraire (22h-23h),
Ont déjà confirmé leur présence :
Dédicaces et discussion avec les auteurs présents. A 18h30 première présentation par Jean-Pascal Dubost et les auteurs de « Mémoire d’ateliers », livre collectif réalisé à partir des ateliers d’écriture et réécriture effectués avec J-P.Dubost, écrivain et critique, Président de la Maison de la Poésie de Nantes (lecture de quelques textes)
Rencontre-lecture avec Jean-Gabriel Cosculluela écrivain et conservateur, qui présentera :
Printemps des poètes 2008
Eloge de l’autre
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